FAO
ETUDE DE CONCEPTION, SUIVI DE L’INSTALLATION ET APPUI ET A L’EXPLOITATION D’UNE STATION DE DEMONSTRATION PISCICOLE AU LARGE DE LA COTE DE SIDI IFNI AU MAROC Request for proposal

Reference: 2021/FNMOR/FNMOR/108489
Beneficiary countries: Morocco
Published on: 21-Jan-2021
Deadline on: 28-Mar-2021 23:59 (GMT 2.00)

Description
Le Maroc a lancé en 2009 le plan Halieutis, une stratégie nationale pour le développement du secteur halieutique, dans lequel le développement de l’aquaculture a été identifié comme un important relais de croissance. Dans ce contexte, l’Agence Nationale pour le Développement de l’Aquaculture (ANDA) a été créée en 2011, avec pour mission de promouvoir le développement du secteur par la mise en œuvre de la stratégie nationale de l’aquaculture, l’élaboration de plans d’actions spécifiques, l’accompagnement de l’investissement, la promotion de l’activité et le développement de ses marchés.
Depuis sa création, l’ANDA a élaboré six plans d’aménagement aquacoles couvrant à peu près toute la côte Marocaine, où un potentiel de production important a été identifié notamment en pisciculture et en conchyliculture. Jusque-là, 260 projets ont été sélectionnés pour une production cible d’environ 157.000 tonnes.

Le secteur aquacole marin est dominé par la conchyliculture notamment l’ostréiculture basée essentiellement à Dakhla et à Oualidia en Atlantique. Il existe une seule entreprise piscicole en off-shore située en Méditerranée spécialisée dans la production du loup-bar. Mais il n’existe aucune expérience d’élevage de poisson en offshore dans l’Atlantique marocain. Les entreprises marines ne pratiquent que le grossissement à partir d’alevins achetés à l’étranger. Il n’existe pas d’écloserie de poissons.

En règle générale, toute la production de l’aquaculture est écoulée sur le marché domestique, au niveau régional/local (grande distribution et services de restauration et d’hôtellerie), notamment grandes villes (Agadir, Casablanca, Fes, Tanger). Le Maroc exporte très peu de produits d’aquaculture vers les autres pays tiers.
Selon une enquête réalisée par l’ANDA sur le marché des produits aquacoles, environ 60% des consommateurs s’attendent à ce que les prix des produits aquacoles soient plus accessibles que ceux des produits de capture. Les entreprises aquacoles locales importent les alevins et les naissains de bivalves (exceptés les moules).

Afin d’appuyer le développement du secteur et la mise en œuvre des projets identifiés, il faudrait former pas moins de 700 Techniciens, 1600 ouvriers, 600 plongeurs, sans compter les cadres techniques et les chercheurs. Actuellement, le Maroc n’offre pas de filières de formation professionnelle préparant aux métiers d’aquaculture. Seules des formations de niveau universitaire à finalité de recherche existent à l’heure actuelle. Les profils recherchés sont en premier lieu ceux de niveau technicien et ouvrier qualifié ou spécialisé en aquaculture.


C’est dans ce cadre que le Département de la Pêche Maritime (DPM) et l’ANDA, ont fait appel au soutien de la FAO et à la coopération Norvégienne et Néerlandaise en vue de mettre en place les assises d’un programme de renforcement des capacités en aquaculture, à travers d’une part, la réalisation de deux fermes pédagogiques piscicole et mytilicole, et d’autre part, l’élaboration de programmes de formation aux métiers d’aquaculture au profit des formateurs, des opérateurs du secteur aquacole et des futurs étudiants/apprentis. Les deux fermes mytilicole et piscicole seront installées au niveau de parcelles aquacoles appartenant à un opérateur privé dans le cadre d’un partenariat avec l’ANDA. Elles seront composées de deux pilotes ; 1) une ferme piscicole avec cage(s) flottante(s) et des équipements de pisciculture annexes, pour une production annuelle minimale de 180tonnes, et 2) une ferme mytilicole avec filières pour une production d’environ 50 tonnes de coquillages avec filière de captage de naissains de moules. Cette invitation à soumissionner concerne uniquement la ferme piscicole.