EVALUTION DU PROGRAMME EDUCATIONINCLUSIF DE QUALITE.
REPUBLIQUE DU TCHAD
Unité - Travail – Progrès
Programme de Cooperation Tchad-UNICEF
Evaluation sommative de la Composante "Éducation inclusive de qualité"
Termes de référence
N’Djaména, aout 2018
1. Objet de l’évaluation
Le Programme Education est un des volets du programme pays de l’UNICEF au Tchad et consiste à aider les garçons et filles les plus vulnérables à acquérir les compétences nécessaires à leur développement personnel et à leur insertion socioéconomique.
La composante Education inclusive de qualité de l’UNICEF s’inscrit dans le cadre des objectifs nationaux définis dans le Plan Intérimaire de l’Education au Tchad (PIET) 2018-2020 notamment :
i) améliorer l’accès des enfants à tous les niveaux d’enseignement, notamment accueillir tous les enfants de 6 à 11 ans dans des structures du cycle I de l’enseignement fondamental (enseignement primaire, six ans de scolarité complète) ; favoriser l’accès d’une très grande majorité (41,8% du taux d’achèvement) des sortants de ce cycle I au cycle II (enseignement moyen) qui disposera de tous les intrants pédagogiques nécessaires, d’enseignants formés et d’infrastructures équitablement répartis sur toute l’étendue du territoire;
ii) améliorer la qualité des apprentissages dispensés à tous les niveaux d’enseignement, notamment l’enseignement primaire en augmentant la fourniture des intrants pédagogiques, la formation et la motivation des enseignants, l’encadrement des élèves, etc. ; ainsi que par l’amélioration d’une offre d’accueil de qualité pour la petite enfance ; réformer le cadre institutionnel de l’enseignement professionnel et technique et améliorer progressivement l’offre afin de pouvoir doter le marché du travail de qualifications répondant à ses besoins et permettre l’insertion des jeunes dans des formations adaptées à leur besoin ;
iii) maîtriser les flux d’élèves à l’entrée du secondaire général pour permettre de consacrer plus de moyens au renforcement des apprentissages, plus particulièrement dans les disciplines scientifiques et technologiques ;
iv) améliorer et diversifier l’offre d’enseignement supérieur pour répondre, en quantité et en qualité, aux demandes de l’économie et aux besoins de la société, à travers le développement de filières courtes professionnelles et la mise en place d’une politique d’orientation qui favorise les filières techniques et scientifiques ;
v) redynamiser l’enseignement technique et professionnel ;
vi) développer l’alphabétisation de façon à fournir les aptitudes de base nécessaires à une meilleure insertion socioéconomique des adultes analphabètes, tout en mettant l’accent sur les catégories défavorisées ;
vii) développer une offre diversifiée de formation adaptée pour les jeunes non scolarisés ou déscolarisés âgés de 9 à 14 ans ;
viii) renforcer la cohésion nationale par un développement de l’enseignement bilingue et une meilleure prise en compte de la vulnérabilité du système éducatif face aux conflits et catastrophes. Ainsi, l’effet escompté de la composante est que : d’ici 2021, les enfants d’âge préscolaire, scolaire, les adolescents et les jeunes les plus vulnérables des deux sexes, dans les 10 régions de concentration, utilisent davantage des services inclusifs d’éducation de qualité y compris en situation humanitaire, leur permettant d’acquérir et de certifier un niveau d’apprentissages.
Il faut signaler qu’en plus de l’objectif national vii), les enfants non scolarisés et les enfants déscolarisés sont pris en compte de manière transversale sur les objectifs nationaux i), ii), v), vi) et viii).
Ce programme s’avère particulièrement important étant donné que le secteur de l’éducation au Tchad présente encore des lacunes importantes, notamment une insuffisance en matière d’infrastructures (deux tiers des bâtiments sont faits de matériaux non durables) ainsi que de mobilier et de matériel pédagogique. Plus des deux tiers des instituteurs au primaire sont des enseignants communautaires, dont la moitié, payée par subvention de l’État, n’a pas été rémunérée depuis deux ans, entrainant l’absentéisme et l’abandon des classes. Par ailleurs, les capacités de gestion des écoles sont insuffisantes en termes de fournitures et de ressources humaines. Le mariage d’enfants, l’éloignement des établissements scolaires et le coût de l’éducation sont d’autres obstacles à la scolarisation, particulièrement des filles. La collecte des données connaît des difficultés récurrentes et se limite aux structures d’éducation formelle sans intégrer les autres types d’enseignement comme les écoles coraniques.
Des revues annuelles[1] conjointes de l’UNDAF sont prévues et ont principalement pour intérêts de mesurer les progrès enregistrés, favoriser les échanges entre toutes les parties prenantes du processus et nourrir le cycle de programmation. Il est également prévu au cours de l’année 2020 une évaluation finale mandataire de l’UNDAF qui porte sur les résultats globaux obtenus afin d’en tirer les leçons et d’établir les meilleures pratiques. Afin de mieux apprécier les résultats aboutis jusqu’ici dans le cadre du Programme éducation inclusive et de qualité et aussi bien dans le but de contribuer à la réflexion stratégique du gouvernement du Tchad et de ses partenaires (y compris l’UNICEF) une évaluation sommative (à mi-parcours) a été commanditée.
2. BUT DE L’EVALUATION
Cette évaluation a deux buts principaux : la redevabilité et l’apprentissage.
- Quant au but de redevabilité, cette évaluation constitue une bonne opportunité pour mesurer la portée des interventions en termes d’efficacité au regard des résultats attendus, y compris les lacunes et les acquis sur lesquels il faudrait capitaliser.
- Quant au but de l’apprentissage, cette évaluation permettra de :
i) informer et améliorer la conception et la performance non seulement du Programme actuel d’Education Inclusive et de Qualité au Tchad, mais aussi de son prochain cycle ;
ii) guider la réflexion stratégique relative aux axes programmatiques et l’optimisation de la performance du Programme pour les trois dernières années du cycle en vue de revue annuelle du programme de coopération, y compris les décisions à prendre lors de la révision du programme ;
iii) plaidoyer pour le positionnement stratégique des questions d’éducation et d’équité et plus globalement en générale en ce qui concerne les droits des enfants lors des débats relatifs à la préparation de la prochaine stratégie sectorielle pour la période 2020-2030.
iv) alimenter les divers rapports nationaux, y compris celui concernant l’atteinte des ODDs par le Tchad.
Les utilisateurs de cette évaluation incluent les :
· le staff de l’UNICEF (secteur Education) dans le Bureau Pays du Tchad ainsi que du Bureau Régional pour l’Afrique Central et de l’Ouest ;
· le staff des ministères en charge de l’éducation ;
· les organisations de la société civile ; ainsi que
· les autres partenaires au développement du Tchad, y compris les agences du système des Nations Unies.
Plus globalement, les résultats alimenteront la connaissance dans les secteurs concernés et seront rendus disponibles pour utilisation par le large public incluant les chercheurs.
3. OBJECTIFS DE L’EVALUATION
Les objectifs de cet exercice incluent :
· Mesurer la contribution du programme de coopération à la prise en compte des droits de l’enfant dans les politiques, stratégies et plans nationaux relatifs à l’éducation inclusive de qualité;
· Générer des connaissances basées sur les évidences en identifiant les bonnes pratiques et les leçons apprises qui pourraient améliorer la mise en œuvre en cours et guider les orientations stratégiques futures du programme ;
· Analyser l’adéquation entre les résultats poursuivis, les ressources allouées au programme Education ainsi que son positionnement par rapport aux priorités nationales et organisationnelles ;
· Documenter les succès mais aussi en relever les défis afin de contribuer à l’apprentissage organisationnel ;
· Proposer des recommandations opérationnelles pour l’amélioration de la performance du programme.
4 . PORTEE DE L’EVALUATION
4.1. Portée thématique
La mise en œuvre du programme éducation inclusive de qualité s’inscrit dans les priorités spécifiques du plan national de développement (PND 2017-2021) et du Plan Intérimaire de l’Education au Tchad (PIET 2018-2020). L’évaluation se focalisera sur les domaines et interventions suivants :
· Au niveau national : la contribution du programme au développement des stratégies, politiques sectorielles et partenariats en phase avec les objectifs nationaux et ODD.
· Au niveau opérationnel : la contribution du programme à l’amélioration de l’offre des services et aux changements des comportements en faveur de l’éducation inclusive et de qualité.
Il est entendu que les aspects transversaux seront abordés. Il s’agit notamment de (i) action humanitaire et réponses aux urgences, (2) communication, mobilisation sociale et plaidoyer, (3) suivi et évaluation.
4.2. Portée géographique
Au niveau opérationnel, les interventions du programme « éducation inclusive de qualité » couvrent une large partie du territoire, notamment les régions du Lac, Logone Oriental, Logone Occidental, Mandoul, Moyen Chari, Guéra, Hadjer Lamis, Bar El Gazel, Ouaddai, Wadi Fira, Sila, Ennedi Est, Salamat, Kanem, Batha.
4.3. Portée chronologique
L’évaluation couvrira la période du cycle de programme passé, soit les années 2013 à 2015 et les deux premières années du cycle actuel (2017 et 2018) dont aussi la première année de la mise en œuvre du plan intérimaire de l’éducation au Tchad.
L’intérêt de faire cela est d’apprécier ce que l’intervention programmatique a pu apporter à travers la contribution du PIET par rapport au Stratégie Intérimaire pour l’Education et l’Alphabétisation (SIPEA).
5. CRITERES DE L’EVALUATION
Cette évaluation sera guidée par le critères suivants : pertinence, efficacité, efficience, durabilité, cohérence (il faut choisir un de deux/ on ne peut pas combiner deux critères ensemble) genre et approches basées sur les droits humains.
6. QUESTIONS DE L’EVALUATION
Critères
Questions
a. Pertinence
- Dans quelle mesure et de quelle façon les stratégies d’intervention ainsi que les actions mises en œuvre répondent aux objectifs du programme et aux résultats fixés par le pays ?
- Est-ce que les résultats attendus du programme et la redevabilité de l’UNICEF et des partenaires de mise en œuvre ont été clairement définis ?
- Est-ce que les interventions du programme adressent les goulots d’étranglement liées à l’éducation inclusive et de qualité?
b. Efficacité
- Dans quelle mesure le plaidoyer et les interventions du programme Education appuyé par l’UNICEF ont-ils contribué à un dialogue politique ?
- Dans quelle mesure le programme a contribué aux progrès réalisés par le pays dans le domaine de l’éducation des enfants au cours des dernières années ?
- Dans quelle mesure les structures (publiques et/ou privées) de prestation de services atteignent-elles les groupes les plus marginalisés : (i) quelles sont les principales contraintes relatives à l'offre, (ii) quelles sont les principales contraintes relatives à la demande, (iii) quels sont les programmes les plus et les moins efficaces, (iv) quels facteurs expliquent le succès ?
- Dans quelle mesure le programme s’appuie sur des procédures adaptées pour appuyer les partenaires et assurer un transfert de compétence, permettant ainsi l’appropriation du programme par la partie nationale ?
- Les activités planifiées suffisent-elles (en quantité et en qualité) pour atteindre les résultats ou y a-t-il des gaps non couverts par autres partenaires ou le gouvernement ?
- Dans quelle mesure les interventions du programme sont-elles suffisamment concentrées et hiérarchisées pour atteindre un résultat et éviter le saupoudrage ?
- Dans quelle mesure le plaidoyer, la communication pour le développement, et la mobilisation sociale ont-ils contribué aux résultats des composantes ?
- Est-ce que la communication a contribué à un changement de comportement ayant induit à une augmentation de l’accès et de la rétention des filles à l’école ?
- Quels sont les résultats pas attendus (positifs et/ou négatifs) du Programme ?
- Quels sont le facteurs internes et externes à l’UNICEF qui ont contribué au succès du Programme ?
- Quels sont le facteurs internes et externes à l’UNICEF qui ont empêché au le succès du Programme ?
c. Efficience
- Dans quelle mesure les ressources financières et humaines disponibles peuvent-elles répondre à l’impératif d’atteinte des résultats et appuyer efficacement les efforts du gouvernement dans le temps imparti ?
- Dans quelle mesure le réseau de partenariat établi par l’UNICEF à travers le programme Education contribue-t-il à la réalisation effective des résultats attendus ?
d. Durabilité
- Dans quelle mesure les conditions nécessaires à l’appropriation des interventions par la partie nationale sont satisfaites ?
- Dans quelle mesure certaines charges financières liées à la mise en œuvre du programme sont-elles entièrement ou en partie intégrées dans le budget national ?
- Dans quelle mesure la résilience des communautés est-elle prise en compte par les interventions en cours ?
e. Cohérence et complémentarité
- Dans quelle mesure les interventions de la composante Education sont-elles en ligne avec les priorités du gouvernement et les demandes des partenaires nationaux, y compris aux niveaux décentralisés/déconcentrés.
- Dans quelle mesure le programme appuyé par l’UNICEF assure-t-il la cohérence et la complémentarité des interventions avec les autres composantes du programme pays et les interventions des acteurs notamment les agences du SNU.
- Dans quelle mesure les interventions humanitaires/réponses aux urgences contribuent-elles à la résilience et au processus de développement ?
- Dans quelle mesure les interventions de l’éducation sont-elles intégrées et permettent-elles d’offrir un paquet d’intervention à haut impact aux enfants les plus vulnérables produisant des effets de synergie ?
f. Genre et approches basées sur les droits humains
- Dans quelle mesure le programme a-t-il intégré l’approche genre dans la conception et la mise en œuvre des interventions ?
- Dans quelle mesure les détenteurs de droit ont été identifiés et leurs capacités évaluées à la phase de planification du programme ?
- Dans quelle mesure les recommandations de la CDE et la CEDEF ont-elles été prises en compte lors de l’élaboration du programme ?
- Dans quelle mesure ces interventions ciblent-elles les plus démunis et permettent de réduire les inégalités entre les groupes les plus aisés et les groupes les plus démunis.
- Dans quelle mesure les défis d’équité auxquels le pays fait face dans l’accès aux services de base dans les secteurs de l’éducation ont-ils été analysés et pour justifier le choix des priorités stratégiques ?
g. Coordination et mécanismes de mise en œuvre
- Dans quelle mesure les mécanismes de suivi et de coordination ont-ils, d’une part été focalisés sur les résultats et d’autre part, contribué à les améliorer y compris par rapport aux situations d’urgence ou humanitaire.
7. METHODOLOGIE DE L’EVALUATION
Dans le cadre de cette évaluation, il sera fait recours aux méthodes mixtes (quantitatives et qualitatives) consistant à la revue documentaire, aux discussions de groupes, aux interviews ciblées mais aussi à l’observation directe notamment à travers des visites à certains sites d’intervention. Toutes ces informations combinées permettront d’apporter des réponses aux questions et critères d’évaluation ci-dessus décrits.
La méthodologie devra toutefois être en ligne avec l’approche basée sur les droits humains, le genre et l’approche d’équité, conformément aux normes et standards internationaux. Afin d’enrichir son analyse, l’équipe des consultants devra aussi trianguler les données disponibles issues de multiples sources. Plus spécifiquement, les méthodes incluront :
Les méthodes quantitatives : celles-ci comprennent la revue des documents pertinents et l'analyse des données quantitatives disponibles dans les services publics ou ailleurs. Il s’agira de se pencher sur les données des enquêtes et opérations récentes de collecte. On peut citer à titre indicatif : (i) EDS-MICS 2014, (ii) Enquête sur la Consommation et le Secteur Informel au Tchad (ECOSIT3, 2011), (iii) Enquête nationale sur les privations multiples et la vulnérabilité, 2012, (iv) Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la CONFEMEN (PASEC 2014), (vi) Rapport d’Etat du Système Educatif National Tchadien (RESEN –TCHAD 2014) ;). On se servira également des résultats du Rapport d’étude sur les enfants déscolarisés au Tchad 2016. On se servira aussi des données de collecte générées à travers le système d’information de gestion de l’éducation (annuaires statistiques de l’éducation)
Les méthodes qualitatives incluant des groupes de discussion, l’observation directe ainsi que des entretiens semi-structurées avec les parties-prenantes et auprès d'informateurs clés afin de compléter les données quantitatives. L'équipe d'évaluation trouvera les alternatives les plus appropriées pour obtenir les informations les plus à même de renseigner véritablement la prise de décision. Ainsi divers groupes de population seront identifiés y compris au sein de l’UNICEF, au sein des agences du SNU, des structures publiques, des institutions partenaires d’exécution, la société civile, mais aussi les représentants des détenteurs de droits. Pour ce faire, il faudra utiliser des méthodologies garantissant la pleine participation des détenteurs de droits, en particulier les enfants, les jeunes et les femmes.
En plus des méthodes qualitatives de collecte de données prospectives, une revue des documents programmatiques et rapports divers sera conduite, notamment les documents clé existants comprendra ceux du programme notamment: (i) les documents programmatiques (les programmes, plans et politiques) nationaux et sectoriels, (ii) les plans de travail et leurs rapports correspondants, (iii) les rapports de suivi des activités, ainsi que (iv) les rapports des partenaires d’exécution, les rapports des revues sectorielles, etc.
8. GOUVERNANCE DE L’EVALUATION ET RESPONSABILITES
8.1. Le Comité de pilotage : l’ensemble de l’exercice se passera sous le leadership d’un Comité de Pilotage qui comprendra les partenaires de mise en œuvre du programme Education. Ce comité supervisera l’ensemble du processus, recevra, examinera et validera les rapports successifs de progrès du comité technique, qu’il mettra en place. Il mobilisera tous les différents acteurs opérant dans les secteurs incluant les partenaires au développement, les institutions gouvernementales, les organisations de la société civile. C’est le comité de pilotage qui lancera les travaux et se réunira aux phases critiques de décision. Il s’assurera du respect du calendrier et pourra interpeller le comité technique en cas de besoin. Ce comité est composé comme suit :
Président : DG du MEPD.
Vice-Président : DG du Ministère l’Education Nationale et de la Promotion Civique (MENPC)
Membres :
- Direction Générale de l’Administration, de la Planification, et des Ressources ;
- Direction Générale des Enseignements Fondamental et Secondaire ;
- Ministère de la Femme, de la Protection de la petite Enfance et de la Solidarité Nationale ;
- Direction Générale de l’enseignement fondamental et secondaire
- Coordination Principale du programme de coopération Tchad UNICEF ;
- Direction Générale de l’Alphabétisation, Education Inclusive et de la Promotion Civique
- INSEED ;
- BM, ECHO, UE, BAD ;
- Coopération Suisse
- UNICEF, UNESCO, UNHCR, PAM
- ONG (COOPI, HI, CELIAF, LABEL 109, RET, SECADEV, ACRA, JRS, CDVT)
8.2. Comité technique : Le comité technique animera tout le processus de l’évaluation. Il examinera et approuvera l'approche méthodologique qui sera proposée par l'équipe de consultants, il suivra le processus de collecte de données et fournira des commentaires sur l'ébauche proposée du rapport qui sera produit et sur les rapports intermédiaires subséquents et approuvera le rapport final. Le comité organisera les ateliers à des étapes clé de décision y compris pour enrichir ainsi que la validation du rapport final. L’équipe des consultants travaille sous la supervision du comité technique qui rend systématiquement compte au comité de pilotage. Le comité technique est composé comme suit :
Président : Coordonnateur de la cellule de Suivi & Evaluation du Ministère du Plan
Vice-Président : Direction générale de L’Administration, de la Planification, et des Ressources
Membres :
- Direction d’Analyse et de Prospectives (DAPRO) ;
- Direction des Projets, de la Coopération et du Partenariat (DPCPE) ;
- Direction de l’Enseignement primaire (DEP) ;
- Direction de la Promotion de l’Education des Filles (DPEF) ;
- Direction de l’Education Non Formelle (DENF)
- DAPLAN
- INSEED
- UNESCO, UNHCR, PAM, UNICEF
- Les représentants du cluster Education
- Représentant des ONG
- Représentant des organisations ces chefs coutumiers.
Afin d’assurer l’efficacité du processus, trois personnes (une personne du Ministère du Plan, une personne du Ministère l’Education Nationale et de la Promotion Civique et une autre de l’UNICEF) seront désignées par le comité technique pour l’accompagnement de l’évaluation. Ces personnes communiqueront régulièrement avec l’équipe d’évaluateurs et coordonneront avec le comité technique. Le Conseiller Régional pour l’Evaluation de l’UNICEF assurera aussi la conformité des produits de l’évaluation aux normes et standards internationaux de l’évaluation ainsi qu’aux dispositions de la nouvelle politique d’évaluation de l’UNICEF.
9. PRODUITS ATTENDUS
Les évaluateurs doivent produire les documents suivants qui seront chaque fois validés par le comité de pilotage :
§ Note de cadrage : qui présente la méthodologie d'évaluation et explique clairement comment l'approche proposée apportera les réponses aux questions et permettra de réaliser l’objectif de l'évaluation. La note doit contenir les outils de collecte de données ainsi que le plan d’analyse avec une matrice de l’évaluation reflétant les critères et les questions d’évaluation. Elle comprendra également une proposition de chronogramme détaillé des activités et la soumission des livrables. Ce document constituera la première base sur laquelle l’équipe des consultants et les responsables de l'évaluation se mettront d’accord. Cet important document sera examiné et validé par le comité technique qui sera mis en place.
§ Un premier draft du rapport avec une présentation PowerPoint à utiliser au cours d’une session de restitution au comité technique. L’équipe des consultants intégreront les commentaires reçus à l’issue de la présentation.
§ Un rapport final : qui contiendra un résumé analytique de 3-4 pages présentant une brève description du contexte de la composante éducation inclusive et de qualité au sein du programme de coopération, les objectifs de l'évaluation, un aperçu de la méthodologie, les principaux résultats, conclusions et recommandations. Il sera structuré selon les indications fournies en annexe. Le résumé analytique sera soumis en français, en anglais et en arabe. En tout, le rapport devrait être synthétique, le volume du corps du rapport devrait être d’environ 50 pages, c’est-à-dire exclus les annexes. Les annexes du rapport comprendront notamment les outils de collecte, un tableau résumant tous les commentaires reçus et expliquant pourquoi, comment, ils ont été intégrés ou rejetés.
§ Un « management response » indiquant comment les recommandations seront mises en œuvre. Ainsi, sur la base du rapport final assorti des recommandations claires et concises qui auront été validées par les parties prenantes l’équipe des consultants préparera ce document qui indique en détail les actions, les responsabilités, le chronogramme ainsi que le budget nécessaire, le cas échéant.
10. COMPOSITION DE L’EQUIPE D’EVALUATION ET COMPETENCES REQUISES
L’évaluation sera menée par une institution (un cabinet) qui doit mobiliser un consultant international chef d'équipe avec une très forte expérience en évaluation des programmes éducation et deux consultants nationaux expérimentés.
Le consultant international (chef d’équipe) doit avoir les qualifications et expériences requises suivantes:
- Bac+5 ou PhD dans les domaines de l’Education, sciences sociales, ou discipline connexe ;
- Au moins 10 ans d'expérience dans le domaine d'analyse de situation ou d'évaluation, en particulier dans le secteur de l’Education et dans les contextes similaires au Tchad ;
- Bonne connaissance des programmes de l’Education, y compris dans les situations d’urgence et connaissance de la littérature actuelle dans le secteur en général ;
- Une expertise dans le domaine du genre ;
- Excellentes compétences dans le domaine de l’évaluation, notamment le développement des modèles et outils d’analyse ;
- soumettre une proposition technique incluant la copie d’un rapport d'evaluation qu'ils ont redigés en tant que premiers auteurs ;
- Excellentes compétences orale et écrite en français et connaissance de l’anglais souhaitée ;
- Bonne connaissance du contexte local, y compris des institutions et des personnes clés sera un atout ;
- Compétence dans le domaine des entretiens/interviews ainsi que la facilitation des discussions de groupe.
Les deux consultants nationaux seront supervisés directement par le consultant principal (team leader). Leurs qualifications et expériences requises, sont les suivantes :
- Maîtrise ou diplôme d’études supérieures dans un des domaines de sciences de l’éducation, sciences sociales, évaluation des programmes de développement, ou disciplines connexes ;
- Au moins 5 ans d'expérience dans le domaine de suivi et évaluation en particulier sur l’évaluation dans le secteur de l’éducation ;
- Bonne connaissance des programmes de l’Education et d'évaluation, et familiarité avec les travaux actuels en Education ainsi que la littérature y afférente au Tchad ;
- Excellentes compétences orale et écrite en français ; la connaissance de l’arabe et de l’anglais sera un atout ;
- Bonne connaissance des techniques de conception des outils de collecte, de traitement et d’analyse des données ;
- Bonne maîtrise de logiciels de traitement et d’analyse des données ;
- Bonne connaissance de la gestion axée sur les résultats ;
- Bonne connaissance du contexte local, y compris des institutions et des acteurs/personnes clés ;
- Compétence dans le domaine des entretiens/interviews et dans le domaine de la facilitation.
11. LE CODE DE CONDUITE ETHIQUE POUR L’EVALUATION
L’évaluation des interventions de développement appuyées par les Nations Unies en général et l’UNICEF en particulier, doivent être indépendantes, impartiales et rigoureuses. Chaque évaluation doit clairement contribuer à l'apprentissage et la redevabilité. Ainsi donc, l’équipe des évaluateurs doit être intègre personnellement et professionnellement et être guidée par les principes de rigueur dans le cadre de la conduite de cet exercice. Ils devront en outre se conformer strictement au « Code de conduite du Groupe d’évaluation des Nations Unies (GENU) pour les évaluateurs »[2]. Brièvement, on note que les consultants:
1. Doivent présenter des informations complètes et équitables dans leur évaluation, des forces et des faiblesses afin que les décisions ou les mesures prises soient bien fondées.
2. Doivent divulguer l’ensemble des conclusions d’évaluation, ainsi que les informations sur leurs limites et les mettre à disposition de tous ceux sont concernés par l’évaluation et qui sont légalement habilités à recevoir les résultats.
3. Doivent protéger l’anonymat et la confidentialité à laquelle ont droit les personnes qui leur communiquent des informations. Les évaluateurs doivent accorder un délai suffisant, réduire au maximum les pertes de temps et respecter le droit des personnes à la vie privée. Les évaluateurs doivent respecter le droit des personnes à fournir des renseignements en toute confidentialité et s’assurer que les informations dites sensibles ne permettent pas de remonter jusqu’à leur source. Les évaluateurs n’ont pas à évaluer les individus et doivent maintenir un équilibre entre l’évaluation des fonctions de gestion et ce principe général.
4. Découvrent parfois des éléments de preuve faisant état d’actes répréhensibles pendant qu’ils mènent des évaluations. Ces cas doivent être signalés de manière confidentielle aux autorités compétentes chargées d’enquêter sur la question. Ils doivent consulter d’autres entités compétentes en matière de supervision lorsqu’il y a le moindre doute à savoir s’il y a lieu de signaler des questions, et comment le faire.
5. Doivent être attentifs aux croyances, aux us et coutumes et faire preuve d’intégrité et d’honnêteté dans leurs relations avec toutes les parties prenantes. Conformément à la Déclaration universelle des droits de l’homme, les évaluateurs doivent être attentifs aux problèmes de discrimination ainsi que de disparité entre les sexes, et s’en préoccuper. Les évaluateurs doivent éviter tout ce qui pourrait offenser la dignité ou le respect de soi-même des personnes avec lesquelles ils entrent en contact durant une évaluation. Sachant qu’une évaluation peut avoir des répercussions négatives sur les intérêts de certaines parties prenantes, les évaluateurs doivent réaliser l’évaluation et en faire connaître l’objet et les résultats d’une façon qui respecte absolument la dignité et le sentiment de respect de soi-même des parties prenantes.
6. Sont responsables de leur performance et de ce qui en découle. Les évaluateurs doivent savoir présenter par écrit ou oralement, de manière claire, précise et honnête, l’évaluation, les limites de celle-ci, les constatations et les recommandations.
7. Doivent respecter des procédures comptables reconnues et faire preuve de prudence dans l’utilisation des ressources de l’évaluation.
Par ailleurs, il est important de souligner que la confidentialité des répondants à la collecte des données prospectives sera garantie (« approche ne pas nuire ») ; aucun nom ne sera associé aux réponses fournies. Une permission sera demandée avant de procéder à une interview. L’évaluation représente un risque minimal et ne sera pas soumis à la revue d’un comité éthique national.
12.PREPARATION DU MANAGEMENT RESPONSE :
L’évaluation étant un outil important de gestion, en vue de lui faire jouer pleinement son rôle, il sera attaché une attention particulière aux recommandations qui en seront issues, en tant base de décision affectant la gestion du programme. C’est ainsi qu’une réponse formelle de gestion (management response) sera préparée par l’équipe d’évaluateurs en collaboration avec le comité de pilotage/ l’équipe UNICEF, en vue de servir aussi de base du suivi de la mise en œuvre de ces recommandations. Il sera question de prendre en considération les éléments ci-après :
– Réalisme dans l’identification des actions en fonction des ressources.
– Budgétisation des actions prioritaires identifiées pour répondre aux recommandations.
– Priorisation des actions nécessaires pour répondre aux recommandations en fonction de leur pertinence par rapport au secteur concerné.
– Identifications des rôles et responsabilités dans la mise en œuvre des actions prioritaires identifiées ainsi qu’un chronogramme y afférent.
– Mise en place d’un comité de suivi de la mise en œuvre des recommandations ainsi qu’un mécanisme de suivi incluant un calendrier convenu entre les parties prenantes.
13. DUREE ET CALENDRIER DE LA CONSULTATION
La durée de la consultation sera de 77 jours à compter du 20 Août 2018. Le tableau ci-dessous présente le calendrier succinct des principales activités et les principaux résultats attendus à chacune des étapes du processus d'évaluation.
Tâches
Livrables
Période/Durée
Etape 1 : Publication et lancement de l’offre
Etape 2 : Sélection et recrutement d’un cabinet
Contrat institutionnel signé par les deux parties
Appel d’offre : 6 aout
Sélection : 16 août
Etape 3: Organisation de la réunion de lancement/introductives avec les comités de pilotage et technique
Rapport
3 jours après démarrage
Etape 4: Préparation et soumission de la note de cadrage (Inception report) sur base des TdR et discussions avec les parties-prenantes à l’évaluation. Elle clarifiera les approches méthodologiques, les outils, les méthodes d’analyse, chronogramme des phases clé de l’évaluation, etc.
Note de cadrage (Rapport de démarrage)
7 jours après réunion avec l’équipe
Présentation des commentaires sur l’inception report
Commentaires du comité’ technique
3 jours après la soumission de l‘inception report
Soumission du inception report révisé
Inception report révisé
3 jours après la réception des commentaires fournis du comité technique
Etape 5 : Collecte de données, incluant la revue de littérature et activités de terrain.
2 appels téléphoniques pendant le travail sur le terrain (une après 3 jours depuis le démarrage de la collecte des données et une 7 jours après)
Draft Rapport
20 jours
Etape 6: Traitement et analyse des données
10 jours
Etape 7: Préparation de la première version du rapport d’évaluation qui est discuté par le comité technique et les observations fournies à l’équipe d’évaluation.
20 jours
Présentation des commentaires sur la première version
Commentaires du comité technique
2 semaines après la réception du rapport intérimaire.
Etape 8 : Organisation d’un atelier technique élargi pour la discussion de la version revue du rapport.
Rapport de l’atelier relevant les recommandations clé.
1 jour
Etape 9 : Soumission au comité technique de la version quasi finale, prenant en compte les commentaires partages lors de l’atelier technique et tout autre commentaire du comité technique
Rapport quasi finale
3 jours
Etape 10 : Préparation du plan de mise en œuvre des recommandations de l’évaluation « management response »
Plan de mise en œuvre de recommandation : actions, chronogramme, responsables et budget.
7 jours
Etape 11: Réunion du Comité de pilotage pour valider le Rapport
Compte rendu de la Réunion de comité de pilotage avec recommandations clés.
1 jour
Etape 12 - Soumission du rapport final
Rapport final en français incluant un résumé complet de 3-4 pages.
1 jour
14. CONDITIONS DE TRAVAIL ET MODALITES DE PAIEMENT
Cet exercice d’évaluation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme de coopération entre le gouvernement du Tchad et l’UNICEF. De ce fait, les arrangements administratifs et financiers se feront suivant les règles et les procédures du système des nationaux Unies. Le paiement des honoraire se fera en fonction des produits (deliverables) comme suit :
- 30% à la soumission de la note de cadrage.
- 30% à la soumission du premier draft du rapport.
- 30% à la soumission du rapport final.
- 10% à la remise du « management response ».
Les ressources matérielles et logistiques nécessaires au bon déroulement des travaux, tels que bureaux avec équipements informatiques, véhicule et chauffeur pour les missions de terrain seront à la charge du cabinet.
Après validation de la méthodologie et du chronogramme des activités (assorties du budget détaillé) à travers la note de cadrage, les fonds nécessaires à la collecte de données incluant les autres tâches seront mis à la disposition du cabinet. En outre les appuis logistiques seront pris en charge directement par l’UNICEF notamment à travers le paiement direct ou une remise d’espèces à travers les Ministères en charge de l’Education, lorsqu’il s’agira par exemple d’organiser des ateliers de lancement et de validation à N’Djaména.
Par ailleurs, les cabinets devront soumettre des offres financières claires et précises prenant en compte les frais de mission dans les régions lors de la collecte des données.
15. CONDITIONS DE SOUMISSION DE L’OFFRE
Les soumissionnaires intéressés sont invités à soumettre une offre technique et une offre financière séparées.
L’offre technique devra être constituée et inclure à minima les éléments suivants :
· Une présentation de la structure
· Une présentation des expériences pertinentes
· Une liste de prestations similaires récentes réalisées
· Références de contrats antérieurs
Maximum 5 pages
· Une compréhension des objectifs et produits attendus
Maximum 2 pages
· Un chronogramme détaillé d’activités incluant la répartition en homme/jour pour les différentes étapes
Sous forme de tableau
· Composition de l’équipe
· CV des membres de l'équipe
L’offre financière doit être présentée sous forme d’un budget détaillé avec ventilation par catégorie, item et cout unitaire le cas échéant. Le budget détaillé devra être cohérent et refléter la mobilisation des ressources humaines nécessaire à l’étude (Homme/jour/étapes) selon le format en annexe. Le contrat sera émis pour un montant forfaitaire correspondant au total identifié, avec un calendrier de paiement par produit.
15.1.Evaluation de l’offre technique
La note technique (NT) sera évaluée sur 70 points. Seules les offres techniques ayant reçu un score de minimum 50 points à l’évaluation technique seront analysées. Toute offre technique en dessous de ce critère n’est pas jugée recevable pour l’analyse financière.
15.2.Evaluation financière
Les offres seront notées sur trente (30) points.
L’évaluation est faite en tenant compte des écarts obtenus entre chaque offre de prix : l’offre moins disant obtient trente (30) points. La notation des autres offres s’effectuera en application de la formule suivante :
30 * Montant de l’offre financière le moins disant (Mm)
Note de la proposition X (NF) =
Montant de l’offre considérée X (M)
Mm= montant de l’offre financière le moins disant,
M= Montant de l’offre considérée pour la proposition X
Les offres financières des soumissionnaires n’ayant pas obtenu la note de qualification technique sont retournées non ouvertes.
La note finale des offres est obtenue ainsi :
Note finale = NT + NF
Le contrat sera émis pour un montant forfaitaire correspondant au total identifié.
16. CRITERES D’EVALUATION DES OFFRES
Critères techniques
Sous-critères
Maximum pointage 70
Méthodologie et compréhension des termes de référence (30 points)
Compréhension de la portée du travail et des objectifs de la prestation 10 pts maximum 10 points
- Oui bonne compréhension, 10pts
- Non, 0 pts
Total 10 points
Méthodologie maximum 10 points
- Cohérent avec les termes de référence ou le contexte 10 pts
- N’est pas en ligne 0 pt
Total 10 points
Plan de travail maximum 10 points
- Cohérent avec la portée, respect des livrables et des délais, 10 pts
- Non Cohérent avec la portée 0 pt
Total 10 points
Expérience et références techniques pertinentes, 25 points
Expériences similaires, maximum 20 points
- 4 contrats/études similaires et plus : 20
- 3 contrats/études similaires : 15
- 2 contrats/études similaires : 10
- 1 contrats/études similaires : 5
Connaissance du contexte Tchadien, maximum 5 points
- Deux contrats et plus : 5
- 1 contrat : 2
Total 25 points
Profils des consultants, 15 points
Qualification et expériences du Chef d’équipe, maximum 5 points
- Diplôme avancé (Maîtrise ou doctorat) en les domaines de l’évaluation, sciences sociales, ou disciplines connexes, 5 points
- Licence en les de l’évaluation, sciences sociales, ou disciplines connexes, 3 points
Expérience confirmée dans des activités similaires d’évaluation, maximum 5 points
- 7 années d’expérience et plus, 5 points
- Moins de 7 années d’expérience, 2 point
Expérience dans l’élaboration de rapports, maximum 5 points
- Plus de 3 rapports, 5 points
- 2 à 3 rapports, 2 points
- 1 rapport, 1 point
Maximum 15 points
Préparés par : Minawir Macki
Titre : Monitoring and Evaluation Officer
Signature : ______________________
Date :
Revus techniques par : Nanalngar Moyengar
Titre: Monitoring and Evaluation Specialist
Signature: ______________________
Date :
Revus par : Hissein Djaba
Titre : Chef de Section Education, OIC
Signature : ______________________
Date :
Révisés par : Antonio Silva,
Titre : Chef de Section Supply,
Signature: ______________________
Date:
Certifiés par : Mariana Stirbu,
Titre : Chef de Section SPPME,
Signature: ______________________
Date:
Autorisé par : Dr Celestin Traore,
Titre : Représentant Adjoint a.i,
Signature: __________________________________
Date:
ANNEXE 1 : LES NORMES POUR LE RAPPORT
L’équipe d’évaluation devra produire un rapport qui répond aux standards du système des Nations Unies[3]. Il doit comprendre les éléments suivant :
1. Résumé analytique : Ce résumé analytique (2-3 pages) qui donne un aperçu des éléments essentiels du rapport. Ce résumé peut être lu et utilisé de façon autonome tant il sera complet et concis. Il comprend :
- Une vue d'ensemble de l'objet de l'évaluation
- Les objectifs de l'évaluation
- La méthodologie de l'évaluation
- Les résultats et les conclusions les plus pertinents
- Les principales recommandations.
- Les leçons apprises
2. Objet et but de l'évaluation : L'évaluation devrait décrire clairement l'objet qui est en train d’être évalué, notamment le modèle logique et/ou la chaîne des résultats attendus, les stratégies d’exécution et l'intervention, la couverture des interventions, et les principales hypothèses. Le but de l'évaluation doit être clairement défini, notamment la raison pour laquelle cette évaluation s’imposait à ce moment précis, quelles sont les informations recherchées, qui en a besoin et comment seront-elles utilisées.
3. Questions et critères de l'évaluation : le rapport de l’évaluation doit préciser les questions de l'évaluation ainsi que les critères d'évaluation utilisés ou non utilisés.
4. Méthodologie : le rapport doit contenir une description claire de la méthodologie et une description complète de la participation des acteurs dans l'évaluation. Elle détaillera quelles données ont été collectées, comment elles ont été collectées et par qui, les limites possibles de l’évaluation, etc.
5. Résultats de l’évaluation devraient porter sur critères d’évaluation ainsi que les critères transversaux (le genre, les droits humains, la gestion axée sur les résultats). Les résultats seront objectivement présentés avec évidences. Les limites/gaps dans les données ainsi que les résultats non anticipés seront également présentés et discutés. Les rasions de non-réalisation des droits, des échecs particulièrement les contraintes récurrentes doivent être identifiés autant que possible. Enfin, les résultats doivent être présentés avec clarté, logique et cohérence.
6. Conclusions : elles devraient porter sur les objectifs d'évaluation et les questions clés, s’appuyer sur des faits et être logiquement liées aux résultats de l'évaluation et donner un aperçu des problèmes importants identifiés et/ou de leurs solutions. Les enseignements tirés sont des contributions à la connaissance générale. Ils doivent être bien soutenus par les résultats et les conclusions présentées.
7. Recommandations : le rapport décrit le processus de l'élaboration de recommandations, notamment la consultation avec les parties prenantes et doit identifier clairement le groupe cible pour chaque recommandation.
8. Annexes Ils devraient contenir : les TdR, la bibliographie, la liste des personnes interviewées et des sites visités, des informations supplémentaires sur la méthodologie, notamment sur ses limites, les outils de collecte de données, les données biographiques des évaluateurs et la justification de la composition de l'équipe, le code de conduite éthique signé par les évaluateurs.
ANNEXE 2 : LE CONTEXTE DE L’EVALUATION
CONTEXTE DE L’EVALUATION
Le Gouvernement du Tchad et les agences de Nations Unies ont signé en mai 2017 un Plan Cadre des Nations Unies d’Assistance au Développement (UNDAF) couvrant la période de 2017 à 2021.
En appui à l’UNDAF dans le cadre du plan d’action conjoint, l’UNICEF assure le lead du groupe effet 1 relatif à l’éducation. et faites ainsi référence au CPD actuel et les résultats attendus couvrant la période 2017-2021. Et après vous pouvez dire que ça a été précédé par le CPD couvrant la période 2012-2016.
Dans ce cadre de partenariat stratégique défini par le système des Nations Unies et le gouvernement du Tchad comporte un total de trois résultats stratégiques (développement du capital humain ; protection sociale, gestion des crises et durabilité ; gouvernance, paix et sécurité) qui concourent à l’atteinte des sept (7) effets identifiés, d’ici à fin 2021 :
i) les enfants d’âge préscolaire et scolaire, les jeunes et les adultes non alphabétisés les plus vulnérables des deux sexes incluant les réfugiés dans les zones ciblées, utilisent davantage des services de qualité d’éducation, de formation professionnelle et d’alphabétisation ;
ii) Les populations les plus vulnérables dont les femmes, adolescent(e)s et enfants de moins de cinq ans, incluant les réfugiés dans les zones ciblées, utilisent davantage les services intégrés de qualité de santé, nutrition et de bonnes pratiques d’alimentation, de prévention et traitement des maladies prioritaires notamment le VIH et le paludisme ;
iii) les populations vulnérables incluant les réfugiés, dans les zones ciblées, utilisent de manière accrue et durable les services d’approvisionnement en eau potable, assurent un meilleur assainissement et adoptent des bonnes pratiques d’hygiène ;
iv) l’Etat adopte, met en œuvre et promeut l’utilisation des systèmes de protection sociale, de protection de l’enfance, de préparation et gestion des crises et catastrophes, et de relèvement rapide ;
v) les agriculteurs, les éleveurs, les pêcheurs et les petits producteurs, notamment les jeunes et les femmes, des régions ciblées emploient des systèmes de production durable leur permettant de répondre à leurs besoins de base, d’alimenter le marché et adoptent un cadre de vie plus résilient au changement climatique et aux autres défis environnementaux ;
vi) les institutions nationales et locales appliquent davantage les bonnes pratiques de gouvernance inclusive, promouvant la démocratie, l’Etat de droit, la cohésion sociale et l’utilisation équitable des services publics de qualité, y compris pour les réfugiés ;
vii) l’Etat met en œuvre une politique nationale de développement impulsant une croissance inclusive engendrant la création d'emplois et d'opportunités notamment en faveur des jeunes et des femmes y compris les réfugiés. Ces effets indiquent les résultats attendus du cycle du programme de coopération ainsi que les engagements de chacune des parties dans le cadre de ce partenariat. Il contribue à la réalisation des ODDs à travers les priorités nationales déclinées dans les politiques, plans et programmes nationaux et sectoriels.
ANNEXE 3 : CANEVAS OFFRE FINANCIERE
N°
Designation
Montant
Qtite
Montant
Unitaire
Global
1
Honoraires du personnel cle
Consultant int'l evaluateur chef de mission
Consultant national evaluateur
2
Sous Total 1
Perdieme personne cle
Consultant int'l evaluateur chef de mission
Consultant national evaluateur
Sous Total 2
3
Indemnite du personnel d'enquete
Enqueteurs
Operateur saisie et logisticien
4
Sous Total 3
Frais divers
Location de voiture (transport inter et intra urbain) et carburant pour la durée de la mission
Forfait
Voyage du chef de mission aller-retour du lieu de résidence à N'Djamena
Frais de communication
Forfait
Recherche documentaire, production et reproduction de rapports, documentation
Forfait
Sous Total 4
TOTAL FINANCIER EN FCFA
TOTAL FINANCIER EN $
ANNEXE 4 : LISTE DES DOCUMENTS A CONSULTER
1. Plan Intérimaire de l’Education au Tchad (PIET) 2018-2020 ;
2. Stratégie Intérimaire pour l’Education et l’Alphabétisation (SIPEA) ;
3. Rapport d’Etat du Système Educatif National Tchadien 2014 (RESEN –TCHAD) ;
4. Théorie de changement de la Section Education 2017 – 2021.
Loi n° 016/PR/2006, portant orientation du s
[1] Telles revues annuelles tirent avantage de toutes les informations disponibles en matière de l’éducation inclusive et de qualité des enfants, notamment les annuaires statistiques, les résultats des enquêtes, mais aussi les études ainsi que les évaluations réalisées.
[2] Pour plus de détails, lire : UNEG Code of Conduct for Evaluation in the UN System & UNEG Ethical Guidelines au site de l’UNEG : http://www.unevaluation.org/unegcodeofconduct; http://www.unevaluation.org/papersandpubs/documentdetail.jsp?doc_id=102
[3] United Nations Evaluation Group (UNEG) Quality Checklist for Evaluation Reports: http://www.unevaluation.org/papersandpubs/documentdetail.jsp?doc_id=607