LRPS-2021-9168475 Évaluation Formative du Programme de Pays UNICEF-Guinée 2018-2022

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LRPS-2021-9168475 Évaluation Formative du Programme de Pays UNICEF-Guinée 2018-2022 Request for proposal

Reference: 9168475
Beneficiary countries or territories: Guinea
Registration level: Basic
Published on: 13-Jul-2021
Deadline on: 26-Jul-2021 00:00 (GMT 00.00)

Description

1.Introduction

Evaluation du Programme de Pays dans le cycle de programmation de l'UNICEF

Les présents termes de référence de l'Évaluation du Programme de Pays UNICEF Guinée (EPP-Guinée) ont été élaborés conformément à la Politique d'Évaluation Révisée de 2018, qui met l'accent sur l'importance de l'EPP-Guinée pour guider l'élaboration et la mise en œuvre des Programmes de Pays de l'UNICEF. Selon les normes de couverture de cette politique, chaque Programme de Pays de l'UNICEF doit être évalué au moins une fois tous les deux cycles de programme - et l’EPP doit être programmée de manière à éclairer la préparation non seulement du prochain Document de Programme de Pays (CPD) quinquennal, mais aussi des Notes de Stratégie de Programme (PSN) et des théories de changement correspondantes. Les EPP sont coordonnées par la Section Évaluation du Bureau Régional de l'UNICEF concerné. Les EPP de l'UNICEF doivent également alimenter le processus d'élaboration du Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable (UNSDCF). Il faut noter que le Bureau UNICEF Guinée n’avait pas conduit l’évaluation de son Programme de Pays 2013-2017.

Contexte de la Guinée

La Guinée est un pays pauvre d’Afrique de l'Ouest, qui compte près de 12,6 millions d’habitants en 2020. Selon les projections de l’Institut National de la Statistique basées sur le dernier recensement, en 2020 les 6.405.770 enfants (0-18 ans) du pays représentent environ 51% de la population totale et les adolescents (10-19 ans) environ 21,6%. Quant aux jeunes de 10 à 24 ans, ils représentent 32,2% de la population. La Guinée a donc une population particulièrement jeune qui est en constante augmentation.

Bien qu’occupant le 178ème rang du classement mondial de l’indice de développement humain en 2019 (Rapport sur le développement humain 2020), la Guinée a un potentiel économique considérable. En plus d’immenses richesses hydrographiques, le pays possède un riche potentiel minier (un tiers des réserves mondiales de bauxite, or, diamant, fer, manganèse, zinc, cobalt, nickel, uranium).

L’économie guinéenne - qui avait été frappée de plein fouet par la maladie à virus Ebola (MVE) entre 2014 et 2016 - donnait des signaux positifs de reprise depuis 2018, avec une croissance du PIB à +5,8%. Cette reprise économique reposait principalement sur la hausse de la production minière (notamment de bauxite), le redressement des activités de construction et les bonnes performances de l’agriculture, ainsi que sur un meilleur approvisionnement électrique. Bien qu’ayant diminuée par rapport aux deux années précédentes, l’inflation restait encore élevée (9,9%) en 2018.

Des réformes macroéconomiques importantes ont été initiées par le Gouvernement guinéen entre 2018 et 2020, ce qui a contribué à réduire le déficit budgétaire grâce à l’amélioration de la collecte des impôts, à la hausse de la TVA et aux recettes fiscales générées par le secteur minier. Suite à la mise en œuvre de ces réformes, d’importants financements ont été débloqués par les bailleurs de fonds dans le cadre d'appuis budgétaires directs à la Guinée. Ainsi, ces réformes ont permis une mobilisation de ressources additionnelles et une amélioration des agrégats macroéconomiques.

La survenue de la Covid-19 en mars 2020 dans le pays a drastiquement changé la donne. La croissance du PIB - qui était de 6,2% en 2019 - est attendue à 1,4% en 2020 dans le meilleur des cas, voire même -1,8%. Le pouvoir d’achat des ménages guinéens qui était déjà faible en 2018, s’est davantage rétréci en 2020 du fait de la Covid-19. En effet, les mesures de confinement partiel et les restrictions des déplacements décrétés par le Gouvernement dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire à partir de fin mars 2020 à la suite de la Covid-19 ont contribué à la détérioration du tissu économique et des conditions de vie des ménages qui, dans de nombreux cas, se sont retrouvés privés de ressources. La majorité des entreprises ont connu des réductions ou des cessations d’activités. Un grand nombre de travailleurs se sont retrouvés en chômage technique, voire même sans emploi

En 2020, on peut présumer une hausse du taux de pauvreté, qui semblait pourtant avoir baissé entre 2012 et 2019 – pour être passé respectivement de 55% à 41,8%. Avec la Covid-19, le pays a connu une contraction du marché du travail, qui touche plus fortement les jeunes de 15-24 ans, dont 37,4% étaient, soit en chômage, soit en sous-emploi en 2019. D’ailleurs, l’enquête Nationale sur l’emploi et le secteur informel en Guinée (ENESIG 2018/2019) publiée en début 2020 montre que le chômage est un phénomène essentiellement urbain, qui touche particulièrement les personnes âgées de 20 à 29 ans et surtout les jeunes diplômés.

La récession et la pauvreté induites par la Covid-19 ont affecté de manière disproportionnée ceux qui étaient déjà les plus vulnérables : les pauvres, les femmes mais surtout les enfants. En 2012 déjà, le nombre d'enfants vivant dans la pauvreté était estimé à 3.401.155. En 2016, presque tous les enfants (97,1%) de 0 à 17 ans étaient privés d'au moins une dimension et près de la moitié (47,3%) d'au moins trois dimensions de privation. Le nombre de personnes touchées par la pauvreté reste bien plus élevé dans zones rurales que dans les centres urbains.

Depuis 2018, les populations ne ratent aucune occasion pour extérioriser leur malaise et exprimer leurs frustrations sociales à travers des manifestations de rue. C’est ainsi que l’année 2018 a été marquée par une forte instabilité politique, traduite par les manifestations de rue de l’opposition, impliquant un grand nombre de jeunes. Des crises sociales se sont greffées à la crise politique, et le pays a été confronté à une montée des protestations syndicales et des manifestations populaires dans diverses localités de la Guinée, à cause de la hausse du prix du carburant à la pompe ou encore à cause du manque d’eau et des nombreux délestages électriques. La même situation a été observée en 2019, avec un front social sous tension, alimenté par une triple crise : économique, politique et sécuritaire. Et en 2020, les populations - surtout urbaines et jeunes - ont alimenté les mouvements sociaux qui ont émaillé les 3 élections qui se sont tenues : législatives en mars, référendaires en juin et présidentielles en octobre.

Depuis 2017, la Guinée s’est résolument engagée dans un renforcement de sa politique de décentralisation, avec la mise en place et l’opérationnalisation du Programme national d’appui aux communes de convergence (PNACC). Il s’agit d’une initiative qui, dans sa phase pilote, entend faire des 40 communes rurales retenues - et dites communes de convergence - des modèles en matière de gouvernance locale et de gestion transparente des affaires publiques. Le PNACC, mis en place en 2017, est une opportunité majeure car il fournit un cadre fédérateur des interventions de tous les acteurs pertinents à la mise en œuvre du nouveau Code de collectivités transférant 14 compétences aux communes. En fin 2020, seule la compétence de l’état civil est effective. Cependant, la dynamique est positive concernant l’amélioration de la couverture, de la coordination et des synergies dans la fourniture des services sociaux de base d’une part et, le renforcement de la gouvernance locale, d’autre part.

La situation des enfants est particulièrement affectée par ce contexte socio-économique et politique instable. Il faut noter que sur le plan sanitaire, la Guinée reste caractérisée par un système de santé précaire, d’abord fragilisé par la maladie à virus Ebola (MVE), puis davantage affecté par la Covid-19, et qui manque cruellement de moyens financiers pour assurer des services de santé reproductive, maternelle, néonatale et infantile (ODD 3.1, 3.2, 3.3 et 3.8). La volonté politique affichée par le Gouvernement pour le secteur de la santé et particulièrement la santé maternelle et infantile n’est pas accompagnée par une allocation suffisante de ressources nationales. Bien qu’ayant plus que doublé au cours de la dernière décennie, le financement du secteur de la santé par le budget national (3,5% en 2010, 5,6% en 2018 contre 8,02% en 2020) reste largement en dessous de l’objectif d’Abuja de 15%. De plus, le secteur souffre d’une insuffisance de personnel qualifié. Enfin, l’utilisation des services de santé par les populations est loin d’être optimale. En conséquence, seul un quart des enfants a été complètement vacciné, et plus d’un cinquième des enfants n’ont reçu aucun vaccin. Au niveau national, 75% des enfants de moins de 6-59 mois et 46% des femmes sont anémiées. Et seulement un tiers (35%) des femmes enceintes a bénéficié des 4 visites prénatales (CPN). La surveillance des maladies à potentiel épidémique (MPE) montre que la poliomyélite et la fièvre jaune continuent de sévir sous forme de quelques flambées épidémiques. Et en fin janvier 2021, la Guinée connait une résurgence d’Ebola en pleine pandémie de Covid-19.

Quant au secteur de l’éducation (ODD 4), il a été fortement perturbé. D’abord en 2018 à cause de la grève illimitée des enseignants revendiquant des hausses de salaires, avec la majorité des écoles qui sont restées fermées de longs mois. Ensuite en 2020, à cause de la fermeture de toutes les écoles pendant 7 mois à cause de la Covid-19. Ces perturbations ont fortement compromis l’accès des enfants à l’éducation. Ce sont les enfants les plus vulnérables principalement localisés dans les zones rurales qui sont les plus touchés par ce manque d’accès à l’éducation, que ce soit pendant les périodes de grèves que lors de la Covid-19. En plus de l’exposition des élèves à l’insécurité induite par les manifestations violentes, cette situation fait peser des risques certains sur les résultats d’apprentissage des enfants, qui ne sont pas du tout satisfaisants, comme le montre l’évaluation du PASEC[1] 2019 : 76,7% des élèves de début de scolarité ne disposent pas des compétences leur permettant de poursuivre sans difficultés leurs apprentissages. Et en fin de scolarité, 55,3% des élèves ne manifestent pas les compétences suffisantes de lecture ; et 67,6% des élèves connaissent de très grandes difficultés en mathématiques pouvant les exposer au décrochage scolaire.

En Guinée, la sécurité alimentaire n’est pas synonyme de sécurité nutritionnelle telle que stipulé dans les engagements de la Guinée à l’atteinte des cibles ODD 2.2. Ainsi, malgré un environnement favorable et propice aux pratiques agricoles, la situation nutritionnelle des enfants en Guinée reste précaire en 2020. Dans l’ensemble, 30% des 2.059.433 enfants de moins de 5 ans souffrent de retard de croissance (malnutrition chronique) dont 13% sous la forme sévère. En nombre absolu, cela correspond à plus de 700.000 enfants touchés. En ce qui concerne la malnutrition aiguë (émaciation ou maigreur), elle affecte 9% des enfants de moins de 5 ans - dont un peu plus du tiers (4%) sous la forme sévère. En nombre absolu, cela renvoie à plus de 330.000 enfants qui souffrent de malnutrition aigüe - dont 120.000 sont sévèrement malnutris. La malnutrition aiguë sévère (MAS) est l'une des causes les plus fréquentes de décès et de maladie chez les enfants en Guinée. En 2018, moins de 30% des 120 000 cas de MAS sont traités en raison d'un approvisionnement insuffisant en aliments thérapeutiques prêts à l'emploi (ATPE) et médicaments essentiels.

En ce qui concerne l’hygiène et l’assainissement, la situation demeure préoccupante. Les investissements sont faibles et l’action publique reste insuffisante pour garantir l’accès à l’eau (cible ODD 6.1) des populations rurales les plus vulnérables. A cela s’ajoute l’insuffisance du suivi communautaire des installations et points d’eau. En conséquence, plus de 78% de la population n’a pas accès à l’assainissement de base et plus de 15% de la population continue à déféquer à l’air libre (cible ODD 6.2). Le lavage des mains au savon n’est toujours pas une pratique répandue : seul un quart des ménages dispose d’installations pour le lavage des mains et un ménage sur huit dispose de savon. L’accès combiné de la population à une source d’eau améliorée et aux toilettes hygiéniques reste très faible, et la défécation à l’air libre continue d’être un réel problème dans plusieurs communautés. Enfin, il n’existe pratiquement pas d’infrastructures d’assainissement collectif ou semi-collectif d’évacuation et de traitement des eaux usées à l’exception des équipements de Conakry - où le réseau d’égouts ne couvre pas la totalité de la ville. De plus les capacités du pays à atteindre ses engagements en termes de l’Objectif de Développement Durable 13 sont diminuées, du fait de la variabilité climatique et les scénarios de changement climatique prévus pour la Guinée. Une analyse des études de vulnérabilité et d'adaptation menées en Guinée dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques indique une forte baisse des précipitations. Dans l’avenir, le niveau des fleuves, des étangs, des lacs en général et des cours d'eau connaîtra une réduction du débit dépassant 50% de la moyenne actuelle par site.

Pour ce qui est de la protection de l’enfance, il reste encore beaucoup d’efforts à faire en Guinée. Les mariages forcés et les mariages des jeunes filles de moins de 18 ans continuent à être pratiqués, notamment dans les zones reculées et les zones rurales (ODD 5). Selon l’EDS de 2018, 46.4 % des femmes ont été mariées avant l’âge de 18 ans contre la moyenne régionale de 41%, dont 17,4 % avant l’âge de 15 ans.  Les mutilations génitales féminines (MGF), bien que prohibées par la loi et reconnues par les autorités nationales comme une forme de violence, continuent à être pratiquées dans des proportions non négligeables. Les MGF touchent 94,5% des femmes de 15-49 ans et 39% des filles de 0-14 ans selon l’EDS 2018. Par contre, selon la MICS 2016, 55,7% des femmes ont subi au moins une autre forme de violences physiques depuis l’âge de 15 ans dont 29.3% des femmes ont subi au moins une autre forme de violence sexuelle depuis l’âge de 15 ans avec des taux élevés dans quatre (4) régions administratives Nzérékoré (20%), Kindia (19%), Faranah (19%), Conakry (15%). Quant aux enfants, ce sont 76,3 % qui ont subi toute sorte de châtiments corporels selon cette même enquête.

Les enfants continuent de travailler en république de Guinée (ODD 8.7.1). Selon la MICS 2016, 38,1% des enfants de 5-17 ans sont impliqué dans le travail dont 26,5 travaillent dans des conditions dangereuses. Ces enfants qui travaillent sont victimes de traites, d’exploitation et d’abus. Ils gonflent aussi le lot des enfants et jeunes qui se jettent sur les routes de l’immigration. La pandémie de la COVID19 a sans doute augmenté le nombre des enfants qui travaillent en Guinée.

Aussi, malgré la volonté politique et les importants financements investis avec l’aide des partenaires bilatéraux et multilatéraux, l’enregistrement des naissances à l’état-civil n’est pas encore gratuit, systématique et universel en République de Guinée. Certes, il est passé de 57% à 62% entre 2012 et 2018, mais le pays accuse un retard significatif dans l’atteinte des engagements en faveur de l’ODD 16.9.

Enfin, l’accès des groupes vulnérables aux services d’assistance judiciaire, de prise en charge psychosociale reste très limité par le manque de disponibilité de ces services sur l’ensemble du territoire de la guinée malgré l’existence des lois et des documents stratégiques élaborés au cours des dernières années.

2.Objet de l’Evaluation : le Programme de Pays 2018-2022 UNICEF-Gouvernement de Guinée

Dans ce contexte, le Programme de Pays Gouvernement de Guinée-UNICEF pour 2018-2022 a contribué à la réalisation des Objectifs de Développement Durable, du Plan-cadre des Nations Unies pour l'aide au développement (PNUAD) et des priorités du Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) 2016-2020 de la Guinée. Le Programme visait à défendre les droits des enfants les plus défavorisés et les plus vulnérables en supprimant les principaux goulots d’étranglement identifiés qui font obstacle à l'atteinte des résultats. Le Programme de Pays 2018-2022 est structuré autour de 5 Composantes Programmatiques intereliées :

  • La composante programmatique pour la survie et le développement de l’enfant[2] ;
  • La composante programmatique d’éducation de base ;
  • La composante programmatique de protection de l’enfant ;
  • La composante programmatique d’inclusion sociale ;
  • La composante relative à l’efficacité du programme.


Schématiquement, le Programme de Pays 2018-2022 est structuré comme suit :

 

Il est important de noter que le Programme de Coopération de Pays de l'UNICEF pour 2018-2022 en Guinée a été élaboré dans le contexte du relèvement post-Ebola. Conformément aux priorités définies dans le plan de développement national (PNDES) et le PNUAD, l'UNICEF apporte un appui tant au niveau des politiques que de la prestation de services en matière de survie et de développement de l'enfant et veille à une approche plus intégrée entre santé, WASH, nutrition, protection et éducation.

En particulier dans les domaines de la santé, de l'éducation et de la protection, l'UNICEF a adopté une approche de renforcement des systèmes nationaux. Des districts particuliers (40 communes les plus déprivées du pays) ont été sélectionnés - où la convergence et l'intégration des services sociaux de base pour les enfants les plus vulnérables et où la demande de services de qualité par les usagers sont encouragés. Les capacités de protection sociale dans le pays sont également soutenues. Les principaux partenaires gouvernementaux tels que les ministères de l'Intérieur, de la Justice, de la Santé et des Affaires sociales sont mobilisés.

L'UNICEF travaille en étroite collaboration avec les institutions des Nations Unies (PNUD, FNUAP, OMS ou PAM) sur des questions telles que la violence sexiste, la santé communautaire, les migrations, les pratiques néfastes et la nutrition. Bien que l'utilisation du budget national pour les enfants soit encouragée dans le cadre du programme d'appui à la politique sociale, des ressources pour la prestation de services par l'intermédiaire de l'UNICEF, avec des composantes de renforcement des capacités et des systèmes, sont également mobilisées auprès de partenaires tels que l'Union Européenne, la Banque mondiale, GAVI, le Royaume-Uni, le Canada, La Coopération Italienne ou les Comités Nationaux (NatCom). Le secteur privé, en particulier dans l'industrie minière - qui a connu une croissance exponentielle au cours des dernières années - est également un partenaire clé en tant que fournisseur de ressources, que ce soit par le biais des impôts nationaux ou des fonds communautaires, ou par le biais de l'UNICEF. Ce secteur est ciblé par l’UNICEF pour devenir un promoteur des droits de l'enfant.

Au cours des deux premières années du Programme de Pays 20218-2022, son épine dorsale était constituée par le soutien stratégique et opérationnel de l’UNICEF au Programme National d’Appui aux Communes de Convergences (PNACC). Cette initiative est pleinement intégrée dans le Plan Global de l’UNICEF en Guinée - y compris la focalisation des ressources sur des concepts et programmes de modélisation en vue de faire levier au niveau national. Les 40 communes du PNACC se trouvent dans les 4 grandes régions naturelles de la Guinée, et l’approche du Field Operations avec 3 bureaux de zone dirigés par des internationaux est calibré afin de soutenir ce programme. Ainsi, l’UNICEF a joué - et continue de jouer - un rôle catalytique dans le cadre de la politique de décentralisation en général, et du PNACC en particulier. La priorité depuis 2018 pour l’UNICEF a été de s’assurer que le Gouvernement - à travers le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) et le Ministère de la Coopération et de l’Intégration Africaine (MCIA) - porte ce Programme et mobilise les partenaires bilatéraux, multilatéraux et le secteur privé.

3.But, objectifs et portée de l’évaluation

En vertu de la nouvelle politique d'évaluation de l'UNICEF, les évaluations des programmes de pays sont obligatoires tous les deux cycles. Le Bureau de Pays de l’UNICEF en Guinée n'a pas eu d'évaluation de Programme de Pays au cours de son dernier cycle (2012-2017), il est donc mandaté pour mener une évaluation du Programme de Pays actuel (2018-2022). En mettant l'accent sur la conception du nouveau Programme de Pays 2023-2027 de l’UNICEF en Guinée, cette évaluation indépendante aura une orientation formative, avec des aspects sommatifs pour évaluer les performances et l'efficacité du programme dans sa phase actuelle. Ses conclusions seront intégrées dans l’évaluation en cours du PNUAD 2018-2022 et dans le prochain Plan cadre de coopération des Nations Unies pour le développement durable (UNSDCF) 2023-2027, et informeront le positionnement stratégique du Programme de Pays UNICEF 2023-2027.

But

Le but de l'évaluation est de fournir des preuves impartiales et indépendantes pour aider le Bureau de Pays et le Gouvernement de la Guinée à identifier et à combler les lacunes de connaissances requises pour le prochain cycle de programme. A cet effet, cette évaluation procèdera à une analyse critique et objective des stratégies appliquées jusque-là et identifiera les leçons apprises et les bonnes pratiques afin d'accélérer la réalisation de résultats équitables et durables pour les enfants, en particulier les plus vulnérables en Guinée. Les connaissances générées par l'évaluation seront utilisées par le Gouvernement de la Guinée et l'UNICEF pour informer la planification et la définition de la stratégie pour le nouveau programme de pays 2023-2027 et le nouveau Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable (UNSDCF). Cet apprentissage bénéficiera également à la programmation conjointe du Système des Nations Unies en Guinée et à la programmation des partenaires techniques et financiers de la Guinée.

Conformément au nexus développement-humanitaire dans le cadre du mandat de l'UNICEF, l’EPP-Guinée appréciera la contribution du Bureau de Pays au développement régulier et à la réponse humanitaire à l'épidémie de COVID-19 et à la maladie à virus Ebola (MVE).

L’EPP-Guinée identifiera les approches stratégiques, les composantes programmatiques et les modalités d'intervention les mieux à même d’aider l'UNICEF à rester pertinent en Guinée dans le contexte changeant de développement et d'urgence, y compris pour soutenir le Gouvernement guinéen dans la mise en œuvre et le suivi des ODD.

Les résultats de cette évaluation doivent être disponible au 3ème trimestre de 2021 afin que ses conclusions et recommandations soient prises en compte dans l'évaluation du PNUAD 2018-2022, dans le développement du Programme de Pays 2023-2027 de l'UNICEF et du UNSDCF 2023-2027 de la Guinée. Le calendrier détaillé est fourni dans la Section 5.

Objectifs de l’évaluation

L'objectif principal de l'évaluation indépendante du Programme de Pays de l'UNICEF 2018-2022 est de produire un rapport d'évaluation indépendant et utile qui assure la responsabilisation et l'apprentissage. L'évaluation rendra compte à l'UNICEF, aux donateurs, au Gouvernement guinéen, aux communautés et aux détenteurs de droits de savoir si l'UNICEF, grâce à la mise en œuvre de son Descriptif de Programme de Pays (CPD), est adapté à ses objectifs et stratégiquement bien placé pour répondre aux besoins nationaux et des enfants.

Les objectifs spécifiques de cette EPP-Guinée sont les suivants :

  • Évaluer la pertinence, l'efficacité, la cohérence et la durabilité de la conception et de la mise en œuvre du Programme de Pays de l'UNICEF pour 2018-2022, en mettant l'accent sur le contexte actuel et évolutif de la Guinée, dans une optique formative et prospective ;
  • Faire le point sur les progrès accomplis dans la réalisation des résultats en matière de développement et d'assistance humanitaire, y compris les effets dans la lutte contre les disparités et les inégalités ; et identifier les stratégies de mise en œuvre et les partenariats les plus efficaces que l'UNICEF Guinée devrait adopter pour son prochain cycle de programme ;
  • Déterminer comment l'UNICEF pourrait mieux se positionner, tirer parti de son avantage comparatif et formuler des recommandations spécifiques pour améliorer la conception et la pertinence du nouveau Programme de Pays 2023-2027 de l’UNICEF et du UNSDCF 2023-2027 de la Guinée.

Principaux utilisateurs et utilisation prévue

Le principal utilisateur de cette l'évaluation indépendante du Programme de Pays de l'UNICEF 2018-2022 est le Bureau de Pays de l'UNICEF en Guinée. Les autres utilisateurs sont le Bureau Régional de l’UNICEF en Afrique de l’Ouest et du Centre (BRAOC), le Gouvernement guinéen, l’équipe de pays des Nations Unies, les principaux partenaires de développement et les donateurs de la Guinée, ainsi que les porteurs d'obligations et les détenteurs de droits - en particulier les enfants et les groupes vulnérables - en Guinée.

 

Utilisateurs

Utilisation de l’évaluation

Bureau de Pays de l'UNICEF en Guinée

  • Informer la conception et l'efficacité du prochain Document de Programme de Pays (CPD) 2023-2027 de l’UNICEF en Guinée ;
  • Faire le point sur les progrès réalisés par le Programme de Pays 2018-2022 pour atteindre les résultats en matière de développement et d'assistance humanitaire, avec un accent particulier sur les 6 résultats clés pour les enfants ;
  • Identifier les stratégies de mise en œuvre et les partenariats les plus efficaces ;
  • Renforcer la redevabilité et l’apprentissage tirés du Programme de Pays 2018-2022 de l’UNICEF.

Bureau Régional de l’UNICEF en Afrique de l’Ouest et du Centre

  • Fournir un apprentissage et un aperçu de l'efficacité des stratégies et des approches de l'UNICEF en Guinée
  • Contribuer à la planification de l'appui du Bureau Régional à la Guinée.

Gouvernement de la Guinée

  • Informer le Gouvernement de la Guinée sur les résultats de l'UNICEF pour le cycle 2018-2022 ;
  • Partager au Gouvernement des informations sur les améliorations et les perfectionnements prévus sur les programmes et opérations pour le cycle 2023-2027.

Équipe de pays des Nations Unies, principaux partenaires de développement et donateurs de la Guinée

  • Informer l’équipe de pays des Nations Unies et les partenaires de la Guinée des résultats obtenus pour le cycle 2018-2022 en contribution au PNUAD 2018-2022 ;
  • Partager des informations sur l'évolution de l'avantage comparatif de l'UNICEF et les propositions pour 2023-2027, afin d’informer le développement du UNSDCF 2023-2027.
 

 

Portée de l’évaluation

Portée thématique : l'évaluation procédera à une analyse critique et objective des principaux résultats obtenus et des stratégies appliquées dans le cadre du Programme de Pays actuel de l'UNICEF, tels qu'articulés dans les effets et les produits du Document de Programme de Pays 2018-2022. Elle couvrira les 5 composantes du Programme prévues et mises en œuvre au cours de la période 2018-2021. La gestion du programme (Management) et le système de suivi et de rapportage font partie du périmètre.

Outre l'évaluation des effets escomptés du programme, l'évaluation vise également à identifier les effets indésirables potentiels. En complément de l’évaluation des composantes du Programme, l’équipe d’évaluateurs évaluera également le système de suivi et d’évaluation du programme.

Le Programme de Pays actuel est une suite logique du Programme de Pays précédent (2013-2017), et un certain nombre de composantes programmatiques ont été établies dans le cycle de programme précédent. Il sera donc important de remonter jusqu'en 2013 et à la dernière revue à mi-parcours (RMP) de 2020.

Au cours du cycle 2018-2022, le Bureau de Pays a commandité la réalisation de 5 évaluations (qui sont actuellement en cours). De plus, le Bureau a réalisé une revue à mi-parcours (MTR) en 2020 qui a couvert en profondeur toutes les composantes du programme, ces évaluations et les produits de la MTR alimenteront l'Evaluation du Programme de Pays et fourniront des éléments pour l'analyse. Cependant, le Bureau a besoin d'une évaluation globale du Programme de Pays, avec un accent particulier sur six résultats clés pour les enfants[3] en Guinée. Ainsi, l'équipe d’évaluateurs doit prendre en compte ces besoins spécifiques dans le rapport de démarrage et proposer des questions appropriées couvrant ces besoins.

Portée temporelle : l'évaluation couvrira la période allant de janvier 2018 jusqu'au moment du travail de terrain de l'évaluation (environ Juillet-Août 2021). L'évaluation du Document de Programme de Pays est prévue pour alimenter le processus de planification du nouveau cycle de Document de Programme de Pays 2023-2027.

Portée géographique : le champ d'application géographique comprendra principalement le niveau national, mais un échantillon d'interventions au niveau des communes de convergence devrait être inclus comme base pour évaluer les efforts de modélisation et de renforcement des capacités dans le cadre de la convergence programmatique et géographique en appui au PNACC.

4.Critères et questions d’évaluation

Cette évaluation doit permettre d’apprécier la pertinence, l'efficacité, la cohérence et la durabilité du Programme de Pays 2018-2022 et de ses stratégies pour (a) comprendre dans quelle mesure ce Programme de Pays contribue aux objectifs de développement et aux priorités humanitaires nationales, et (b) déterminer dans quelle mesure le Programme de Pays a pu s'attaquer de manière adéquate aux disparités et aux inégalités dans le pays. Les raisons de cette priorisation sont de rendre l'exercice plus facile à gérer et, ce qui est tout aussi important, de se concentrer sur les stratégies jugées les plus utiles et présentant le plus grand potentiel d'apprentissage pour l'élaboration du prochain Programme de Pays 2023-2027.

La pertinence est d'une importance capitale pour l'UNICEF Guinée, afin de pouvoir évaluer la mesure dans laquelle les objectifs et la conception de son programme répondent aux besoins des bénéficiaires et des autres parties prenantes, en particulier dans l'environnement complexe de la COVID-19 et de résurgence de la MVE. Ce critère d'évaluation permet d'explorer, en totalité ou en partie, les questions liées à la réactivité aux besoins, à l'alignement sur les priorités stratégiques, à l'adéquation au contexte, à la rigueur de la conception des interventions et à la capacité d'adaptation.

L'efficacité consiste à évaluer dans quelle mesure les résultats du Programme de Pays ont été atteints ou pourraient l’être en fin 2020, quels facteurs ont influencé leur réalisation (ou non), et si l'UNICEF a démontré une contribution raisonnable au niveau des résultats ou des systèmes. Ce critère d'évaluation permet d'examiner de plus près les questions liées à l'obtention des résultats, à la portée et à l'échelle des résultats, ainsi qu’à l'inclusion.

La cohérence est pertinente en raison de l'intérêt qu’il y a de comprendre dans quelle mesure le Programme de Pays 2018-2022 a été planifié et mis en œuvre en synergie avec d'autres acteurs du développement et de l'aide humanitaire (en particulier les agences des Nations Unies) en Guinée. Ce critère porte entre autres sur la cohérence des politiques, les partenariats stratégiques, et la coordination de la mise en œuvre.

La durabilité évalue la mesure dans laquelle le travail de l'UNICEF a continué - ou est susceptible de continuer - ses effets positifs après l'achèvement du Programme de Pays, et son potentiel d'extension et/ou de réplication. Ce critère permet de déterminer si la durabilité a été planifiée, et d'étudier la question de la poursuite des effets positifs, de la réplicabilité et du passage à l’échelle.

La présente évaluation ne comprendra pas les critères d'efficacité et d'impact, car ceux-ci sont plus adaptés aux évaluations au niveau d’une composante programmatique, et il est prévu que ces informations soient tirées des évaluations spécifiques de quatre Résultats Clés pour les Enfants (engagement communautaire et mariage d’enfants, enregistrement des naissances, vaccination, fin de la défécation à l’air libre) et de l’Initiative Communes de Convergence.

L’interdépendance (Connectedness), notamment en termes de réduction des risques de catastrophe et de réponse aux situations d'urgence, est incluse dans le champ d'application en tant que critère supplémentaire, afin de saisir l'expérience et les enseignements des contributions de l'UNICEF à la réponse humanitaire en 2020-2021 (COVID-19, MVE) et de son efficacité.

La question centrale pour l’EPP-Guinée est la suivante : dans quelle mesure le Programme de Pays de l'UNICEF 2018-2028 s'est-il révélé efficace dans son exécution, ses choix stratégiques et ses approches, et quelles sont les implications pour le développement du Programme de Pays 2023-2027 pour l'UNICEF. Compte tenu de la portée globale de l'évaluation, et conformément aux orientations générales de l'UNICEF pour les EPP qui recommande de n'identifier qu’un nombre limité de questions d'évaluation, 8 questions ont été sélectionnées par le Bureau de Pays sur les 5 critères retenus.

 

Critères

Questions

Pertinence

1. Dans quelle mesure les objectifs du Programme de Pays (y compris les ajustements des objectifs) et les interventions soutenues par l'UNICEF sont-ils restés appropriés et pertinents par rapport aux changements : (a) dans la situation du pays ? et, (b) dans les besoins des enfants et des jeunes, en particulier les plus vulnérables ?

Efficacité

2. Dans quelle mesure les produits (outputs) du Programme de Pays (y compris tout ajustement de ces produits) ont-ils été atteints et ont-ils contribué (a) aux progrès vers les effets (outcomes) du Programme, par exemple en soutenant un environnement favorable, en améliorant la qualité des services, en augmentant la demande de services, etc. ; (b) aux progrès sur les 6 résultats clés pour les enfants ; et (c) à la réduction des inégalités et de l'exclusion ?

3. Quels sont les principaux facteurs qui ont influencé la réalisation (ou non) des produits (outputs) du Programme de Pays ? ((a) facteurs externes - politiques, sociaux, économiques ; (b) facteurs internes - modèle/structure de mise en œuvre, quantité, qualité, rapidité d'exécution). Quelle influence ces facteurs ont-ils eu sur la réalisation (ou non) des produits (outputs) du Programme de Pays ?

Cohérence (et synergies)

4. Quelle est la valeur ajoutée de l'UNICEF en Guinée - notamment par rapport aux autres agences des Nations Unies ? Ces atouts sont-ils le résultat des caractéristiques de l'UNICEF en général ou sont-ils spécifiques au Bureau de Pays de la Guinée ?

5. Dans quelle mesure des partenariats ou des mécanismes de coordination significatifs ont-ils été établis avec d'autres acteurs clés, par exemple le Gouvernement aux niveaux national et local, la société civile, les ONG, le monde universitaire, d'autres agences des Nations Unies, etc. pour éviter les duplications, une mauvaise communication et permettre des responsabilités plus claires ?

Durabilité

6. Dans quelle mesure les stratégies intersectorielles de l'UNICEF (renforcement des capacités, production d’évidences, communication, plaidoyer, innovation, coopération Sud-Sud, égalité des sexes et changement climatique) ont-elles renforcé le potentiel de réplicabilité et de passage à l’échelle des initiatives prometteuses par le Gouvernement ? Quelles ont été les répercussions (attendus et pas attendus) du programme pays sur l’environnement ? Quels sont les principaux facteurs qui influencent la réalisation ou la non-réalisation de la durabilité du Programme de Pays ?

Interdépendance

7. Dans quelle mesure l'UNICEF a-t-il pu répondre aux situations d'urgence entre 2018 et 2021 - notamment à la COVID-19 et à la MVE - par rapport aux critères fixés dans le plan d'action et d'intervention humanitaire en faveur des enfants ?

8. Comment le Bureau de Pays de l'UNICEF en Guinée pourrait-elle s'assurer que sa réponse à la COVID-19 soit ancrée de manière cohérente dans sa programmation à long terme et dans son prochain Document de Programme de Pays ?

 

Le genre, l'équité et les droits humains seront intégrés dans les questions d'évaluation pour les quatre premiers critères.

Au cours de la phase de démarrage, l'équipe d’évaluateurs examinera et affinera les questions d'évaluation et proposera des priorités et des modifications sur la base des résultats de l'étude d'évaluabilité (EE). L'équipe élaborera une matrice d'évaluation liant explicitement les critères, les questions et les sous-questions de l'évaluation, en plus de l'identification d'indicateurs et de moyens de vérification pertinents pour chaque question.

5.Méthodologie et approches

Approches et principes généraux

La méthodologie décrite dans cette section est indicative et l’équipe d’évaluateurs devra adapter et intégrer l'approche, et proposer les ajustements nécessaires à la réalisation de la mission. Ces ajustements peuvent inclure des ajouts à la conception de l'évaluation, les approches à adopter, une stratégie d'échantillonnage appropriée, les méthodes de collecte et d'analyse des données et le cadre d'évaluation. Les propositions doivent également faire référence aux limites méthodologiques et aux mesures d'atténuation.

La conception de l'évaluation sera non expérimentale, axée sur l'utilisation et fondée sur la théorie pour évaluer l'efficacité du Programme de Pays de l'UNICEF et des approches adoptées au cours du cycle de programme actuel par rapport aux objectifs visés. Au cours du processus, l'équipe d’évaluateurs analysera les théories du changement déclinées dans les Notes de Stratégie du Programme (PSN) pour chaque composante programmatique, validera leur pertinence et leur efficacité dans l'évaluation, et aidera à stimuler la réflexion pour informer le prochain cycle 2023-2027.

En mettant l'accent sur l'utilisation, l'approche de l'évaluation se concentrera sur l'engagement des principaux utilisateurs du processus et du rapport d'évaluation - le Bureau de Pays et le Bureau Régional de l'UNICEF, les principales parties prenantes et les points focaux dans les Ministères et les Directions Nationales, et autant que possible les représentants gouvernementaux et non-gouvernementaux au niveau régional et local, ainsi que les partenaires de mise en œuvre des Agences des Nations Unies en Guinée.

Autant que possible, des méthodes mixtes de collecte de données devront être utilisées par l’équipe d’évaluateurs pour trianguler les informations. Les discussions avec les parties prenantes fourniront en grande partie des données qualitatives. L'équipe d’évaluateurs s'appuiera sur les données quantitatives disponibles provenant d’enquêtes et d’études récentes, de rapports d'avancement et d'autres sources. Les évaluateurs pourraient envisager d’utiliser l’« approche d'analyse de la contribution » (contribution analysis approach), en particulier pour les questions relatives à l'efficacité, ainsi que d'autres approches pertinentes pour la consultation des parties prenantes afin de générer des données qualitatives et quantitatives utiles sur des questions clés.

Les évaluateurs passeront en revue les différentes options possibles, et devront décrire en détail les méthodes appropriées pour répondre au but, à la portée et aux objectifs de cette évaluation. La méthodologie sera affinée au cours de la phase de démarrage de la mission, sur la base des conclusions de l'étude de l'évaluabilité et de la prise en compte des contraintes posées par l'épidémie de COVID-19 et de la MVE, ainsi que des mesures mises en place par la Guinée. Autant que possibles, des approches participatives seront privilégiées et adoptées, mais étant donné les contraintes potentielles d'accès, il pourra être faire appel à des moyens virtuels de communication et d’interaction.

L’Étude d’Évaluabilité (EE)

L'EE sera intégrée dans le processus de l’Évaluation du Programme de Pays UNICEF Guinée. L'équipe d’évaluateurs effectuera une EE sur la base d’une revue documentaire lors de la phase de démarrage, ce qui permettra d'encadrer l'évaluation et d'identifier les méthodes. Le Document de Programme de Pays est clair sur les différents domaines d'exécution. Les notes stratégiques du programme (PSN) pour chacun des 5 résultats du Programme de Pays incluent des théories du changement pour chaque résultat. Ces théories du changement ont été examinées dans le cadre de la revue à mi-parcours du Programme de Pays en 2020, et ont été jugées valables pour la période restante du Programme de Pays. Un cadre de résultats complet au niveau des résultats (effets et produits) et des données de suivi sont disponibles. Enfin, les rapports annuels fournissent un suivi supplémentaire des progrès par rapport aux activités prévues.

Le Bureau Pays de l'UNICEF partagera les documents disponibles et les données pertinentes qui serviront de sources d'information pour les questions d'évaluation. L'EE pourrait également conduire à une nouvelle priorisation des questions d’évaluation pendant la phase de démarrage si les informations ou les données requises ne sont pas disponibles. L'objectif de l'EE sera défini dans le mois suivant l'adoption du présent mandat, mais elle comprendra probablement des questions clés sur :

  • La conception et le cadre de résultats : dans quelle mesure la conception du Programme de Pays est-elle clairement définie, avec de solides théories de changement et un cadre de résultats en place, et dans quelle mesure ce Programme est-il pertinent dans le contexte du pays ?
  • La mesurabilité : dans quelle mesure des indicateurs, des outils, des systèmes et des ressources appropriés sont-ils disponibles et utilisés pour le suivi, le rapportage et l'apprentissage des progrès et des résultats ? Et dans quelle mesure est-ce que des données essentielles sont-elles disponibles pour informer sur la portée prévue de l'évaluation ?
  • Le contexte : quels facteurs contextuels (politiques, sociaux, priorités internes, principales initiatives d'évaluation d'autres parties prenantes) doivent être pris en compte lors de la réalisation de l'EPP-Guinée, et quels risques et hypothèses ont été identifiés à cet égard ?

Méthodes de collecte des données

L’Évaluation du Programme de Pays s'appuiera sur plusieurs méthodes d'information quantitatives et qualitatives qui seront triangulées. L'évaluation utilisera des données provenant de sources secondaires (examen de la documentation disponible), d’entretiens avec des informateurs clés, et de discussions de groupe (à distance) pour consulter des groupes de détenteurs de droits et de porteurs d’obligations. La version finale de la méthodologie devrait préciser comment les méthodes de collecte et d'analyse des données assureront l’intégration des considérations de genre et d’équité tout au long du processus d'évaluation.

Une revue documentaire exhaustive de la documentation disponible sera effectuée par l’équipe d’évaluateurs. Les documents à examiner comprendront, sans s'y limiter : les stratégies et documents de politique du Gouvernement, la documentation du PNUAD, les documents stratégiques de l'UNICEF, les évaluations et les rapports produits par le Bureau de Pays de la Guinée, les rapports de suivi et d'avancement concernant les différentes composantes du Programme de Pays, ainsi que les évaluations menées par les partenaires. Sous réserve des développements de la COVID-19 et de la MVE, l'équipe d’évaluateurs pourra effectuer une visite en Guinée pour conduire les consultations pendant la phase de collecte des données. Les enquêtes nationales auprès des ménages (EDS, MICS, ELEP, etc.) et d'autres données secondaires pertinentes et informations générales sur le pays devront être examinées, mais il n'est pas prévu que des informations supplémentaires à ce niveau soient générées. Une attention particulière sera accordée à la ventilation des données par sexe et autres groupes pertinents. Il ne sera pas nécessaire de conduire une enquête quantitative pendant cette évaluation.

Des consultations par le biais d'entretiens individuels approfondis (EIA) avec des informateurs clés seront menées avec le personnel du Bureau de Pays de l'UNICEF en Guinée pour préparer la phase de démarrage. Une approche multipartite suivra, comprenant des entretiens avec des représentants des partenaires gouvernementaux, des organisations de la société civile, des représentants du secteur privé, des agences des Nations Unies, des institutions multilatérales, des donateurs bilatéraux et des groupes de jeunes. Dans le cadre de ce dernier, l’équipe d’évaluation sera encouragée autant que possible à proposer l’utilisation des méthodes centrées sur les jeunes et les enfants. Au cours de la phase de démarrage, une analyse des parties prenantes sera menée afin d'identifier tous les partenaires de l'UNICEF concernés. En plus de l'identification des informateurs clés pour les entretiens, l'analyse servira à examiner tout partenariat potentiel qui pourrait améliorer davantage la contribution de l'UNICEF en Guinée. Les options de visites dans le pays ou de réunions à distance seront envisagées en fonction de la faisabilité et des développements liés à COVID-19 et à la MVE.

La possibilité de mener des discussions de groupes dirigées (GDD) à distance avec les jeunes au niveau national ou sous-national (régional/local) sera explorée et discutée pendant la phase de démarrage, afin de recueillir leurs opinions sur des sujets tels que le soutien de l'UNICEF depuis 2018, les besoins des jeunes, les opinions sur ce que l'UNICEF pourrait faire de plus. Ces discussions peuvent se faire à l'aide de U-Report (avec l’appui de l'UNICEF) ou d'autres moyens en ligne.

Une matrice d'évaluation sera élaborée par l'équipe d’évaluateurs, et mettra en exergue comment chaque question d'évaluation sera répondue/mesurée et comment les informations seront collectées. Cette matrice servira à assurer la cohérence de la collecte des données, à faciliter la triangulation des données, l'analyse basée sur des données quantitatives et qualitatives et la participation des parties prenantes. Cela permettra à l'équipe d’évaluateurs de développer des liens logiques et explicites entre les données à analyser et les questions.

Validation des résultats

Les premiers résultats seront présentés aux parties prenantes lors d'un atelier (virtuel) afin d'évaluer la validité/précision des résultats et leur pertinence dans le contexte et le programme de la Guinée à la fin de la visite dans le pays (ou du travail à distance). Au cours de l'atelier, les parties prenantes seront sollicitées pour aider l'équipe d’évaluateurs à identifier et à hiérarchiser les recommandations afin d'en maximiser la pertinence, l'utilité et la facilité à mettre en œuvre. Les feedbacks des parties prenantes seront documentés, y compris dans les cas où les résultats de l'évaluation donneraient lieu à des opinions divergentes. Autant que possible, les conclusions seront basées sur la triangulation des preuves/évidences collectées (ainsi que la triangulation des méthodes) auprès de différentes sources et/ou par différentes méthodes pour améliorer la fiabilité des résultats et garantir que les recommandations sont fondées sur la réalité.

Limites

Au moment de la rédaction de ces Termes de Référence (TdR), la principale limite imposée à l’Évaluation du Programme de Pays de la Guinée concerne la COVID-19, qui affecte le pays depuis mars 2020, à l’instar du reste du monde. A cette pandémie s’ajoute Ebola, avec des cas positifs apparus dans le Sud du pays en fin février 2021. Pour contenir la propagation de ces virus, la Guinée a décrété l’état d’urgence sanitaire, et mis en place des mesures de couvre-feu, des restrictions de mouvements et des mesures de distanciation sociale. Actuellement, il est impossible de prévoir comment la situation sanitaire va évoluer dans les prochains mois et si les contraintes vont s'atténuer, se poursuivre ou devenir plus restrictives. Cela a une incidence sur la méthodologie, et pourrait impacter le calendrier de l'évaluation.

Dans le cadre de l’Étude d’Évaluabilité à faire pendant la phase de démarrage, l’équipe d’évaluateurs devra identifier les limites méthodologiques de la mission et la manière dont celles-ci pourraient être surmontées par des solutions et stratégies alternatives. Le calendrier proposé dans la Section 5.1 de ces TdR est indicatif.

L'évaluation se concentrera sur les aspects de haut niveau du Document de Programme de Pays. Pour que l'évaluation reste relativement légère, elle n'interagira donc avec les bénéficiaires qu'à un niveau limité. Cependant, étant donné qu'elle s'appuiera sur les autres évaluations des programmes spécifiques (en cours), cela ne devrait pas affecter les résultats globaux de cette EPP-Guinée de manière significative.

L'Evaluation du Programme de Pays sera lancée en même temps que l'évaluation du PNUAD 2018-2022[4], ce qui entrainera probablement une limite en termes de chevauchement des phases de collecte d’informations auprès des partenaires gouvernementaux qui, compte tenu de la taille du Programme de Pays et de son poids dans le PNUAD, solliciteront probablement les mêmes parties prenantes.

L'évaluation sera mise en œuvre au début de la quatrième année du Programme de Pays. Au cours de cette période, la plupart des résultats du Programme de Pays n’auront pas encore atteint leur stade final d'achèvement. Ainsi, les progrès réels vers les résultats du Programme de Pays pourraient ne pas être pleinement reflétés dans l'évaluation.

Considérations éthiques

L'UNICEF soutient la génération d’évidences dans le plein respect des considérations éthiques, y compris lors des évaluations, des recherches et de la collecte de données. La présente EPP-Guinée devra donc être menée conformément à la Procédure de l'UNICEF sur les normes éthiques pour la collecte, l'analyse, la recherche et l'évaluation des données et conformément aux Directives éthiques pour l'évaluation du Groupe des Nations Unies pour l'évaluation (GNUE), et le respect intégral de ces deux documents sera exigé. Tous les informateurs devraient se voir offrir la possibilité de confidentialité, pour toutes les méthodes utilisées. La diffusion des résultats et de tout produit intermédiaire devra suivre les règles convenues dans le contrat. Toute divulgation non autorisée est interdite. Toute question ou préoccupation sensible devrait être soulevée dès qu'elle est identifiée avec le gestionnaire de l'évaluation, à savoir le Conseiller Régional en Evaluation du BRAOC basé à Dakar (Sénégal).

Directives et standards

L'équipe d’évaluateurs devra se conformer aux directives, aux normes et standards fixés par les Nations Unies et l'UNICEF en matière d’évaluation. L'équipe sera guidée par la Politique d'Évaluation Révisée de l'UNICEF (2018), les normes et règles d’évaluation du Groupe des Nations Unies pour l’évaluation (UNEG) (2016), les directives éthiques de l'UNEG pour l'évaluation (2020), le Code de conduite de l'UNEG applicable aux évaluations au sein du Système des Nations Unies (2008), les directives de l’UNEG sur l'intégration les droits de l’homme et l’égalité des sexes dans les évaluations (2014), et les standards de l’UNICEF en matière de rapports d’évaluation (2017).

6.Calendrier et livrables de l’évaluation

L'évaluation comprendra trois phases distinctes :

D’abord une phase de démarrage, qui comprendra une revue préliminaire des documents ainsi que des discussions avec les principales parties prenantes, permettant une rapide étude d’évaluabilité. Cela aiderait l'équipe d’évaluateurs à comprendre et à s’approprier pleinement les critères et les objectifs de l'évaluation, ainsi que ses limites. A travers cet exercice, l'équipe d’évaluateurs pourra ainsi affiner le but et les objectifs, la portée et les questions de l'évaluation. L'inclusion des principaux utilisateurs à cette étape sera essentielle pour garantir une approche participative et l'utilisation efficace des produits de cette évaluation. Les résultats préliminaires permettront d'affiner la méthodologie de l'évaluation, en étroite concertation avec le gestionnaire de l'évaluation. Un rapport de démarrage ponctuera cette première phase. Ce rapport, en plus de rendre compte de tous les changements retenus, comprendra des outils de collecte de données, une matrice d'évaluation et calendrier d'évaluation plus détaillés et actualisés.

Ensuite, la phase de collecte des données, d'analyse et de rédaction du rapport impliquera une revue documentaire plus approfondie, soutenue par une collecte, une triangulation et une analyse fine des données. Certains entretiens pourraient être réalisés à distance si nécessaire. Le Bureau de Pays de l'UNICEF Guinée aidera l'équipe d’évaluateurs à identifier les principales parties prenantes. Cette phase inclura aussi une ou plusieurs restitutions des constats et des conclusions préliminaires par l’équipe d’évaluation auprès des utilisateurs clés de cette évaluation.

Enfin, la mission s’achèvera par une phase de finalisation et de validation finale au cours de laquelle un rapport d'évaluation provisoire sera présenté au Groupe de Référence de l’Evaluation pour contributions et commentaires. Un rapport final sera préparé, intégrant tous les commentaires et les constatations. Un résumé de 4 à 5 pages et une présentation PowerPoint comprenant les principaux résultats, conclusions et recommandations seront fournis par l’équipe d’évaluateurs.

Calendrier provisoire pour l'évaluation

Le calendrier ci-dessous est provisoire et sera mis à jour en fonction des développements de la COVID-19 et de la MVE d’une part, et des mesures mises en place par le Gouvernement de la Guinée pour répondre à ces 2 épidémies d’autre part. Afin d'optimiser l'utilisation des résultats, le calendrier a été conçu en fonction du processus de préparation du prochain Programme de Pays de la Guinée, qui devrait commencer en août 2021, et ainsi permettre d’exploiter les résultats préliminaires de l’EPP-Guinée dans la rédaction du draft de Descriptif de Programme de Pays 2023-2027.

Phase/activité

Juillet

Août

Sept

Oct.

Nov.

Déc.

1. Phase de démarrage

Téléconférence de lancement

 

 

 

 

 

 

Réaliser l’étude d'évaluabilité, finaliser le cadre et les outils d'évaluation (EIA, GDD) et la théorie de changement

 

 

 

 

 

 

Rédaction du rapport de démarrage selon le format recommandé par le Bureau de l’Evaluation de l’UNICEF

 

 

 

 

 

 

Commentaires/Q&R sur le rapport de démarrage

 

 

 

 

 

 

Rapport de démarrage final [Livrable 1]

 

 

 

 

 

 

2. Phase de collecte des données, d'analyse et de rédaction

Revue documentaire : document de synthèse sur la performance du programme à partir des rapports de suivi et d'évaluation

 

 

 

 

 

 

Réalisation des entretiens individuels approfondis (EIA) avec les informateurs clés (mission dans le pays ou à distance)

 

 

 

 

 

 

Réalisation des Groupes de Discussions Dirigées (à distance)

 

 

 

 

 

 

Restitution des constats et conclusion préliminaires (au moins 2 séances : une première séance avec l’Equipe UNICEF et une deuxième avec les membres du Groupe de Référence et d’autres partenaires)

 

 

 

 

 

 

Rédaction du draft de rapport de l'évaluation selon le format recommandé par le Bureau de l’Evaluation de l’UNICEF [Livrable 2]

 

 

 

 

 

 

Commentaires/Q&R sur le draft de rapport de l'évaluation (round 1)

 

 

 

 

 

 

3. Phase de validation et de finalisation

Présentation des résultats préliminaires selon le format recommandé par le Bureau de l’Evaluation de l’UNICEF et atelier de validation des résultats [Livrable 3]

 

 

 

 

 

 

Commentaires/Q&R sur le draft de rapport de l'évaluation (round 2)

 

 

 

 

 

 

Rapport final produit [Livrable 4]

 

 

 

 

 

 

Résumé/Note de synthèse de l'évaluation et présentation PowerPoint [Livrable 5]

 

 

 

 

 

 

 

Dans le cadre du processus d'assurance qualité, l'UNICEF (BRAOC, Guinée) et les partenaires feront la revue des différents drafts des livrables (Rapport de démarrage, rapport de l’évaluation, résumé de l'évaluation) et partageront leurs commentaires pour prise en compte/feedbacks à toutes les étapes du processus d'évaluation. Les parties prenantes en charge de la revue des livrables disposeront à chaque fois de deux semaines - à partir de la date de réception - pour examiner les drafts et partager leurs commentaires à l’équipe d’évaluateurs. Il est important de souligner que le rapport provisoire pourrait faire l’objet de plusieurs (jusqu’à 5) révisions avant sa finalisation, surtout en cas de non-conformité avec les standards du GEROS.

Livrables de l'évaluation

L’EPP-Guinée produira les livrables suivants, en tenant compte des délais sus-indiqués :

Phase

Livrables

Durée (mois calendaires)

Démarrage

1. Rapport de démarrage final, comprenant :

  • Un objectif d'évaluation clair
  • Le cadrage de l'objet de l'évaluation
  • Les utilisateurs et l’utilisation clairement définis
  • L’étude d'évaluabilité
  • La théorie de changement
  • Les limites de l'évaluation
  • Le cadre et le plan de travail de l'évaluation
  • Les outils de collecte et d'analyse

1 mois

Collecte des données, analyse et rédaction

2. Draft de rapport de l'évaluation, y compris :

  • Un document de synthèse sur la performance du programme

1 mois et demi

Validation et finalisation

3. Présentation des résultats préliminaires et atelier de validation des résultats ;

4. Rapport final ;

5. Résumé de l'évaluation et présentation PowerPoint.

1 mois et demi

 

La durée prévue de cette consultance est d’environ 4 mois, avec un début prévu vers le 15 Juillet 2021 et une fin prévue en fin novembre, et au plus tard le 15 décembre 2021.

Formats des rapports

Il est à noter que l'UNICEF a développé depuis 2009 un système de suivi et d’assurance-qualité de ses rapports d'évaluation, connu sous le nom de « Global Evaluation Reports Oversight System » (GEROS), qui évalue la qualité de tous les rapports d'évaluation en fonction de critères standard. Les notes de qualité globale et les rapports d'évaluation sont ensuite disponibles sur le site Internet de l'UNICEF : https://www.unicef.org/evaluation. Par conséquent, les rapports de démarrage et final de cette évaluation doivent être conformes aux standards de l’UNEG pour les rapports des évaluations adaptés par l’UNICEF.

Des formats spécifiques sont disponibles pour le développement des rapports d'évaluation, qui fournissent la structure et les éléments essentiels des rapports d'évaluation. Ceci dit, l’équipe d’évaluation devra se servir aussi des canevas développés par le BRAOC pour assister les équipes d’évaluation dans la rédaction du rapport de démarrage, de la matrice de l’évaluation et des rapports d’évaluation.

  • Rapport de démarrage de l’évaluation[5] :

 

  • Rapport de présentation des résultats préliminaires :

 

  • Rapport final de l’évaluation :

 

7.Gestion et assurance-qualité de l'évaluation

Gestion de l'évaluation

Afin de garantir une gestion efficace, un soutien régulier et une assurance-qualité de l'EPP-Guinée, les rôles et structures détaillés ci-dessous vont être mis en place dans le cadre du processus d'évaluation.

Gestionnaire de l'Evaluation

Conformément à la Politique d’Evaluation révisée de 2018 de l’UNICEF, l'EPP-Guinée sera gérée par le Conseiller Régional en matière d’Évaluation basé à Dakar, avec l’appui du Bureau de l’Évaluation basé au Siège à New-York.

Groupe de Gestion de l'Evaluation

Le Groupe de Gestion de l'Evaluation (GGE) est composé d'un petit groupe de responsables clés du Bureau Pays de l'UNICEF Guinée et du BRAOC. Il est dirigé par le Représentant du Bureau de Pays, et comprend le Chef Régional des Programmes et de la Planification et le Conseiller Régional Evaluation, le Représentant Adjoint et le Chef Planification, Suivi et Evaluation de l’UNICEF Guinée. Les principales responsabilités du GGE sont les suivantes :

  • Conseille et prend des décisions sur la portée, le calendrier et les ressources de l'évaluation ;
  • Mène des consultations avec le Gouvernement de la Guinée et les partenaires pertinents ;
  • Contribue aux TdR et l'approuve (signé par le Représentant) ;
  • Propose des candidats pour le GRE (voir ci-dessous) ;
  • Aide à l'établissement des listes de contacts, des données et des informations à partager avec l’équipe d’évaluateurs ;
  • Aide le Responsable de l'Evaluation à organiser l'introduction de l’équipe d’évaluateurs dans le pays ;
  • Organise et planifie les différentes réunions, que ce soit celles des instances de coordination (GGE et GRE) que celles entre l’équipe de consultants et les parties prenantes, en fournissant un soutien administratif et logistique ;
  • Contribue à l'assurance-qualité par des commentaires et des feedbacks sur les drafts des produits livrables ;
  • Appuie l'élaboration de la réponse de la direction à l'évaluation en consultation avec les parties prenantes.

Groupe de Référence de l'Evaluation

Le Groupe de référence de l'évaluation (GRE) comprend un groupe plus large de parties prenantes clés du Gouvernement, du Système des Nations Unies (SNU), des partenaires au développement en Guinée et des jeunes et adolescents. Il est co-dirigé par la Représentante Adjointe du Bureau de Pays et le Directeur Général des Organisations Internationales du Ministère de la Coopération, L'UNICEF Guinée et le GGE proposeront des membres pertinents pour le GRE. L'objectif du GRE est de fournir des idées et des perspectives externes à l’EPP -Guinée. Les contributions des membres du GRE peuvent inclure une expertise technique dans des domaines clés pertinents pour le Programme de Pays, représenter des partenaires clés en Guinée et avoir une certaine expérience de la collaboration avec l'UNICEF. Le GRE ne doit pas inclure de représentants des programmes à évaluer dans le cadre de l’EPP -Guinée afin d'éviter tout conflit d'intérêt potentiel. Le GRE devrait comprendre les membres suivants :

  • Les points focaux UNICEF du Gouvernement ;
  • Les représentants du Parlement des Enfants et du Club des Jeunes Filles Leaders ;
  • Le Bureau du Coordinateur Résident des Nations Unies (chargé de la planification et du suivi-évaluation et/ou de coordination) ;
  • Les chargés de Programme des Agences des Nations Unies (PNUD, ONU Femmes, OMS, PAM, UNFPA, etc.) ;
  • Le Conseiller Régional d'évaluation de l'UNICEF ;
  • Les Chefs de Section du Bureau de Pays UNICEF Guinée.

Le soutien et les contributions attendus du GRE comprennent :

  • L'engagement dans le processus de l’EPP-Guinée et le partage des documents pertinents et des mises à jour avec leurs organisations respectives ;
  • La participation aux événements et processus clés de l'évaluation, y compris les réunions et les téléconférences ;
  • La revue et les feedbacks sur la documentation de l’EPP-Guinée et les mises à jour reçues sur l'avancement de l’exercice ;
  • Contribuer à l'assurance-qualité des livrables en fournissant des commentaires sur les drafts des livrables.

Assurance-qualité de l’évaluation

Le processus d'assurance-qualité sera conduit selon une démarche séquentielle et progressive par :

  • Le Chef Planification, Suivi et 'Evaluation, qui veillera à l'exhaustivité des livrables (drafts de rapport de démarrage et de rapport final), et travaillera avec l'équipe d’évaluateurs sur les révisions nécessaires, pour s'assurer que les livrables répondent aux normes. Une fois que les normes sont respectées, le Responsable de l'Evaluation demandera aux parties prenantes (UNICEF, GGE, GRE) de lui faire part de leurs commentaires, consolidera tous les commentaires dans une matrice de réponse et demandera à l'équipe d’évaluateurs d'indiquer les actions prises pour adresser chaque commentaire et assurer leur inclusion dans la version finale du livrable.
  • Le GGE et le GRE fourniront des commentaires et des observations de fond pour assurer la qualité technique des différents livrables de l'évaluation, et principalement le rapport de démarrage et le draft de rapport final.
  • Les Chefs de Section du Bureau de Pays et les Conseillers Régionaux sectoriels du BRAOC fourniront des contributions d'assurance-qualité sur leur domaine technique respectif.
  • Le Représentant de l’UNICEF Guinée et le Conseiller Régional Evaluation sont responsables de la vérification de l'assurance-qualité et de la validation des livrables avant leur transmission au Bureau de l’évaluation.
  • Et conformément à la Politique d’Evaluation de l’UNICEF, le contrôle qualité final sera assuré par le Bureau de l’Evaluation basé à New York.

Diffusion des résultats de l’Evaluation

La diffusion des résultats d'une évaluation est souvent faible, ce qui est dû en partie au fait qu'elle est envisagée vers la fin du processus. Par conséquent, il est essentiel d'envisager très tôt les options les plus appropriées et de veiller à ce que des ressources leur soient allouées. Un résumé de l’évaluation[6] sera produit afin de soutenir la diffusion parmi les décideurs politiques. Le GGE pourra proposer d'autres supports de diffusion adaptés à des publics particuliers pour partager les résultats de l'évaluation.

Conformément à la Politique d’Evaluation révisée de 2018 de l’UNICEF, le Représentant de l’UNICEF sera responsable du développement de la réponse de l’administration (Management Response) de l’évaluation, de la mise en œuvre des recommandations et de l’utilisation des résultats de l’évaluation.

8.Recours et Droits de Propriété

L'UNICEF se réserve le droit de retenir les paiements si la performance n'est pas satisfaisante, si les livrables sont incomplets ou s'ils ne sont pas livrés à temps. Les indicateurs de performance par rapport auxquels la conclusion satisfaisante du contrat sera évaluée comprennent : la qualité et la ponctualité des soumissions, la réactivité aux feedbacks, la conformité aux normes des rapports d'évaluation de l'UNICEF/UNEG et aux normes des rapports GEROS.

L'UNICEF détiendra tous les droits de propriété, tels que les droits d'auteur, les brevets et les marques déposées sur les questions liées ou dérivées du travail effectué dans le cadre de ce contrat avec l'UNICEF.

9.Composition, qualifications et compétences de l'équipe d’évaluateurs

Exigences générales en matière de compétences

L'équipe d'évaluation sera composée d'un chef d'équipe et de trois membres - dont un national, et sera de préférence équilibrée en termes de genre. Les quatre membres de l'équipe seront des professionnels ayant un diplôme supérieur universitaire pertinent et, en tant qu'équipe, ils devront avoir une expertise dans les secteurs pertinents pour le Programme de Pays de la Guinée spécifiés ci-dessous. Tous les membres de l'équipe doivent avoir une connaissance du mandat de l'UNICEF et une expérience de travail avec les partenaires gouvernementaux et les agences des Nations Unies. Une expérience pertinente de la Guinée ou des pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre est considérée comme un atout pour les membres internationaux de l'équipe.

  • Au moins deux des membres internationaux de l'équipe doivent avoir une expérience de travail en évaluation en Afrique de l’Ouest et du Centre.
  • Au moins deux des trois membres internationaux de l'équipe d'évaluation doivent avoir une compréhension approfondie des stratégies de mise en œuvre utilisées par l'UNICEF, en particulier le développement des capacités, le dialogue politique et le plaidoyer.
  • Le membre national de l'équipe doit être un expert en politique nationale, être familier de l'environnement socio-économique, politique et institutionnel de la Guinée.
  • De préférence, au moins deux membres de l'équipe (y compris le Chef d’Equipe) doivent avoir une expérience pratique dans les évaluations de programmes nationaux ou de programmes de pays (dans ce but, il est demandé qu’une copie électronique d’au moins 2 rapports d’évaluation de qualité rédigés par le Chef d’Equipe proposé soit soumise à l’UNICEF dans le cadre de la proposition technique. Pour les autres membres de l’équipe, la soumission d’au moins un rapport d’évaluation de qualité dont ils ont été auteurs constituera un titre préférentiel) ;
  • Tous les membres de l’équipe doivent avoir d’excellentes compétences en communication écrite et orale en français ;
  • Tous les membres de l’équipe doivent être familiers avec les directives et les normes de qualité internationales en matière d'évaluation ;
  • Tous les membres de l’équipe doivent avoir la capacité de travailler de manière indépendante et de répondre aux commentaires en temps opportun (dans les délais) et de manière professionnelle.

Le chef d'équipe

Le chef d'équipe doit avoir une expérience professionnelle documentée dans la conduite d'évaluations indépendantes rigoureuses répondant aux normes d'évaluation professionnelles - et plus de 12 ans d'expériences professionnelles. Le chef d'équipe doit en outre avoir une solide expérience du développement et une connaissance approfondie des programmes de développement et des programmes basés sur les droits humains. Le chef d'équipe doit également posséder une expertise en planification stratégique - une expérience de l'évaluation dans la région d’Afrique de l’Ouest et du Centre est considérée comme un avantage. En outre, il/elle doit avoir une expertise relative à un ou plusieurs des secteurs dans lesquels l'UNICEF travaille (voir ci-dessous dans la sous-section sur les membres de l'équipe). En tant que responsable de l'évaluation, le candidat devra faire preuve d'une expérience préalable dans la gestion d'une équipe multidisciplinaire et dans la production de résultats d'évaluation de qualité.

Les membres de l'équipe

Chacun des trois membres de l'équipe doit avoir un diplôme universitaire supérieur et un minimum de cinq à sept ans d'expérience professionnelle pertinente, y compris dans la recherche et/ou l'évaluation, et une expertise sectorielle dans au moins deux des cinq secteurs suivants:

  1. Santé et nutrition de la mère et de l'enfant
  2. Education et éducation de la petite enfance
  3. Protection de l'enfance.
  4. Protection et inclusion sociales, et
  5. Genre.

L'équipe d'évaluation idéale doit couvrir tous les 5 secteurs énumérés ci-dessus.

Rôle et responsabilité - Chef d'équipe

Le chef d'équipe a la responsabilité globale de l’EPP. Le chef d'équipe sera le premier responsable de la qualité et de la soumission dans les délais de tous les produits livrables de l'évaluation, auxquels tous les membres de l'équipe contribueront comme expliqué ci-dessous.

Les tâches spécifiques du chef d'équipe comprennent, sans s'y limiter, les éléments suivants :

  • Guider l'examen approfondi des informations existantes sur le contexte, y compris les politiques et priorités nationales et le travail de l'UNICEF, ainsi que tous les documents et rapports de programmes et de projets pertinents, les études, recherches et évaluations antérieures ;
  • Développer et fournir des conseils méthodologiques détaillés à l'équipe en ce qui concerne le développement des outils et définir la direction générale pour l'analyse des données et l'assurance qualité ;
  • Fournir des conseils pour la préparation des produits livrables de l'évaluation ;
  • Examiner toute la documentation pertinente relative à l'EPP ;
  • Organiser la mission de démarrage - qui sera virtuelle - pour vérifier la Théorie de Changement (ToC) de l’EPP et une chronologie des événements, l'analyse des parties prenantes élaborée au cours de la revue documentaire, présenter l'évaluation au Bureau Pays, au GRE et, le cas échéant, à d'autres parties prenantes et organiser les aspects pratiques liés à la planification du travail sur le terrain ;
  • Diriger la collecte des données et la mission sur le terrain et décider de la répartition des rôles et des responsabilités entre les membres de l'équipe tout au long du processus d'évaluation ;
  • Coordonner le travail de l'équipe d'évaluation et consolider les contributions des membres de l'équipe afin de garantir la soumission des produits d'évaluation dans les délais ;
  • Mener des entretiens avec les parties prenantes et les informateurs clés, conformément au rapport de démarrage ;
  • Diriger la planification et la conduite d'analyses et de discussions sur les questions d'évaluation et les problèmes communs à l'ensemble de l'équipe ;
  • Diriger la consolidation des contributions des équipes pour le démarrage, la collecte de données et la mission sur le terrain ;
  • Soumettre le Rapport de démarrage, les rapports provisoires et finals de l’EPP, et développer et livrer le résumé de l’évaluation et une présentation power point sur les principales conclusions et recommandations émergeant de l'évaluation une fois que le rapport d'évaluation aura été définitivement approuvé ;
  • Gérer le plan de travail de l'évaluation, en respectant les délais pour les activités et les produits livrables spécifiques ;
  • Maintenir un haut niveau de communication avec les membres de l'équipe et le personnel de l'UNICEF impliqué dans la gestion de l'évaluation.

Tâches et devoirs communs à tous les membres de l'équipe

Tous les membres de l'équipe sont priés de se référer attentivement à la documentation mise à disposition (notamment dans la bibliothèque électronique qui sera développée pour l'évaluation), y compris les TdR, les informations contextuelles et les informations sur les interventions de l'UNICEF.

  • Tous les membres de l'équipe sont invités à se familiariser avec les produits normatifs mondiaux de l'UNICEF dans les domaines de fond dont ils sont responsables. Ceux-ci sont disponibles sur le site Internet de l'UNICEF : www.unicef.org.
  • Tous les membres de l'équipe contribueront à des rapports écrits concis, conformément à leur domaine d'expertise spécifique et à la division du travail décrite dans le Rapport de démarrage : a) à la fin de la phase de revue documentaire et avant le début de la mission sur le terrain, ils contribueront avec au moins 5 pages ; et b) pour le rapport provisoire de l'évaluation, ils contribueront avec au moins 10 pages. Les membres de l'équipe contribueront également à la révision du projet de rapport final et apporteront leur contribution aux discussions de l'équipe durant toutes les phases de l'évaluation. Les membres de l'équipe d'évaluation participeront activement à toutes les phases de l'évaluation en s'engageant dans les analyses et les discussions des résultats.
  • En complément des termes de référence de l'évaluation, le chef de l'équipe d'évaluation préparera un certain nombre de documents et d'outils d'orientation (y compris une matrice d'évaluation) en concertation avec l'équipe d'évaluation. Ces documents doivent être lus par tous les membres de l'équipe et serviront de cadre pour orienter les questions à poser et les données à recueillir au cours de l'évaluation.
  • Il sera demandé à tous les membres de l'équipe de participer à l'ensemble de la collecte de données et à la mission sur le terrain au cours de laquelle les données primaires seront générées.

10.Paiements

Les paiements seront effectués en cinq tranches alignées sur les livrables de l'évaluation, comme indiqué dans le tableau ci-dessous.

Tableau :  Calendrier des paiements

 

Rapport de démarrage : Après approbation du rapport de démarrage

20%

Collecte des données : A la fin de la collecte des données et de la présentation des premières conclusions au personnel du BP et au GRE.

30%

Première version du rapport : Après approbation de la première version du rapport d'évaluation

20%

Rapport final : Après approbation du rapport d'évaluation final

20%

Résumé et PowerPoint : Après approbation du résumé de 4 à 5 pages et de la présentation PowerPoint comprenant les principaux résultats, conclusions et recommandations

10%

 

11.Processus d'évaluation des offres

 l'évaluation technique des propositions sera limitée et rapide. L'évaluation des propositions sera faite sur la base des CV des membres de l'équipe mobilisés pour la mission (et des copies de rapports d’évaluation soumis dans le cadre de leur proposition), leur disponibilité et des coûts proposés.

La proposition technique ne doit pas compter plus de 10 pages, avec une police de 12 points et un interligne de 1,5, compte non tenu des annexes. Elle doit aborder les domaines suivants :

  • Expérience dans la conduite d'évaluations de programmes multisectoriels pour les enfants, et mention d'au moins deux missions similaires menées au cours des 6 dernières années ;
  • La méthodologie proposée, le cadre d'évaluation, le plan de travail et les limites (avec des alternatives) pour atteindre les résultats attendus dans les TdR ;
  • Expérience et qualifications du Chef d’Equipe d’évaluation et des autres 3 membres de l’équipe (inclure les CV en annexe) ;
  • Description des personnels clés dans le cas de cabinets (inclure les CV en annexe) ;
  • Toute autre information pertinente pour les TdR.

La proposition financière doit être soumise séparément de la proposition technique, conformément aux directives standard de l'UNICEF en matière de passation de marchés. Elle doit fournir un budget tout compris (honoraires, logistique, etc.) en USD, et une ventilation du budget détaillant la répartition des coûts.

AVEC MENTION SUR LES OFFRES
Avec mention LRPS # GUI -2021- 9168475
Évaluation Formative du Programme de Pays UNICEF-Guinée 2018-2022
Les offres techniques et financières doivent parvenir uniquement à l’adresse électronique :
supplyguinee@unicef.org
Date limite le 26 Juillet 2021 à 12 GMT