GCP/MOR/054/NOR : Etude d’identification des besoins et d’élaboration des programmes de formation en aquaculture en mer ouverte pour assurer la formation en aquaculture

FAO
GCP/MOR/054/NOR : Etude d’identification des besoins et d’élaboration des programmes de formation en aquaculture en mer ouverte pour assurer la formation en aquaculture Request for proposal

Reference: 2020/FNMOR/FNMOR/107581
Beneficiary countries or territories: Morocco
Published on: 06-Nov-2020
Deadline on: 12-Dec-2020 23:59 (GMT 2.00)

Description
CONTEXTE
Le Maroc a lancé en 2009 le plan Halieutis, une stratégie nationale pour le développement du secteur halieutique. Dès lors, le développement de l’aquaculture est considéré une priorité nationale qui ambitionne d’en faire un important relais de croissance du secteur halieutique.
Dans ce contexte, l’Agence Nationale pour le Développement de l’Aquaculture (ANDA) a été créée en 2011, avec pour mission de promouvoir le développement du secteur par la mise en œuvre de la stratégie nationale de l’aquaculture, l’élaboration de plans d’actions spécifiques, l’accompagnement de l’investissement, la promotion de l’activité et le développement de ses marchés.
Depuis sa création, l’ANDA a élaboré des plans d’aménagement aquacoles au niveau de différentes régions du Maroc, où un potentiel de production important a été identifié notamment en pisciculture et en conchyliculture. En effet, 6 Plans d’aménagement couvrant la quasi-totalité de la côte marocaine ont été élaborés. 260 projets ont été sélectionnés pour une production cible d’environ 157 000 tonnes.

L’aquaculture marine est une activité en plein développement au Maroc. Le secteur aquacole marin est dominé par la conchyliculture notamment l’ostréiculture qui se pratique en zone intertidale. Il existe une seule entreprise piscicole en off-shore située en Méditerranée spécialisée dans la production du loup-bar. Mais il n’existe aucune expérience d’élevage de poisson en offshore dans l’Atlantique marocain. Les entreprises marines ne pratiquent que le grossissement à partir d’alevins importés. Il n’existe pas d’écloserie de poissons.

Actuellement, le Maroc n’offre pas de filières de formation professionnelle préparant aux métiers d’aquaculture. Seules des formations de niveau universitaire à finalité de recherche sont dispensées. Les entreprises et coopératives actuellement opérationnelles et les porteurs de projets manifestent un grand besoin pour la formation technique et le développement des compétences en aquaculture. Les profils recherchés sont en premier lieu ceux de niveau technicien et ouvrier qualifié ou spécialisé en aquaculture.

Dans le cadre de la réforme du système de la formation professionnelle basé sur l’Approche par Compétence (APC), la Direction de la Formation Maritime et de la Promotion Socioprofessionnelle (DFMPSP) du Département de la Pêche Maritime relevant du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, avec l’appui de la coopération canadienne ont réalisé en 2015 une étude préliminaire sur l’aquaculture afin d’identifier les besoins qualitatifs et quantitatifs en main d’œuvre en aquaculture. Cette étude a permis la caractérisation des activités aquacoles du Maroc, de même que l’identification et la description des fonctions de travail liées aux exploitations aquacoles, en se concentrant sur les métiers liés à la production.
Toutefois, tel que mentionné dans ladite étude, celle-ci ne couvre pas les métiers de l’administration, ni les métiers communs à d’autres activités comme ceux de mécanicien, de plombier ou d’électricien auxquels font appel les entreprises aquacoles dans le cadre de leurs activités, de même qu’elle ne couvre pas spécifiquement les besoins de l’aquaculture offshore qui demande un niveau de technicité plus élevé. Dans ce sens, il est important de préciser que dans les années à venir, le secteur aquacole marin sera dominé par l’élevage en offshore.

D’autre part, il ressort de cette étude que pour satisfaire les besoins en main d’œuvre, il faudrait former pas moins de 700 techniciens, 1 600 ouvriers, 600 plongeurs, sans compter les cadres techniques et les chercheurs.
Il s’avère ainsi nécessaire de renforcer le dispositif de la formation professionnelle en aquaculture. Dans ce sens, il est important de préciser également l’existence du cadre méthodologique marocain d’élaboration des programmes APC, version 2015, disponible vie le lien suivant : http://www.reapcmaroc.com/pages/pub/doc/1-CM Presentation_generale.pdf

C’est dans ce contexte que le Département de la Pêche Maritime et l’ANDA, ont fait appel au soutien de la FAO et à la coopération Norvégienne et Néerlandaise en vue de mettre en place les assises d’un programme de renforcement des capacités en aquaculture, à travers d’une part, la réalisation d’une ferme pédagogique piscicole et mytilicole, et d’autre part, l’élaboration de programmes de formation aux métiers d’aquaculture au profit des formateurs, des opérateurs du secteur aquacole et des futurs étudiants/apprentis. Les deux fermes mytilicole et piscicole seront installées au niveau de parcelles aquacoles appartenant à un opérateur privé dans le cadre d’un partenariat avec l’ANDA.

L’opérateur privé assurera l’approvisionnement en alevins et en alimentation, l’entretien et le gardiennage des stations aquacoles, l’acquisition d’un hangar au niveau du port pour le dépôt de matériel et la mise à disposition des deux fermes pour les actions d’apprentissage au profit de formateurs, porteurs de projet et futurs apprentis.

La ferme pédagogique sera composée de deux pilotes ; un pilote piscicole avec cages flottantes de grossissement de poissons et des équipements de pisciculture annexes, pour une production annuelle minimale de 180 tonnes, et un pilote mytilicole avec deux filières de grossissement (longlines) d’environ 50 tonnes de coquillages et une filière de captage de naissain de moules.




OBJECTIF DE CETTE CONSULTATION

Cette consultation s’inscrit dans le cadre du projet d’appui au développement des métiers d’aquaculture. Elle a pour objectif : i) d’identifier les besoins en formation et les programmes de formation en pisciculture et en conchyliculture en offshore, pour les trois catégories de formation : diplômante, qualifiante et la formation de formateurs, ii) d’élaborer le plan de mise en œuvre des formations, iii) de proposer les aménagements et les équipements nécessaires pour permettre au CQPM d’accueillir tout ou partie des formations identifiées en fonction de la capacité de ses infrastructures.